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23 communes de l’Aisne vont redynamiser leur centre-ville

Emploi. Le soutien du Conseil régional des Hauts de France s’avère précieux pour financer des projets destinés à relancer l’activité de ces quartiers centraux et à renforcer l’attractivité des villes concernées.

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Commune de l'Aisne
(Crédit : Pixabay)

Ce dispositif mis en place par les Hauts-de-France en est à sa seconde édition. Ses objectifs sont « d’agir sur l’attractivité globale des centres-villes et centres-bourgs » et de « diversifier les activités commerciales », mais aussi de « prévenir l’inflation de l’offre commerciale en périphérie ». Sa phase initiale a pris la forme d’un appel à projets auprès de 148 communes identifiées comme pouvant répondre aux critères de ce dispositif. Les résultats viennent d’être communiqués par la région, qui a sélectionné 103 communes, contre 114 la fois précédente, en 2019.

Diversité des projets, efficacité des actions

Parmi les communes dont les projets ont été retenus, 23 sont dans l’Aisne. Il y a notamment Bohain-en-Vermandois, Chauny, Fère-en-Tardenois, Fresnoy-le-Grand, La Ferté-Milon, Le Nouvion-en-Thiérache, Neuilly-Saint-Front, Vervins et Villeneuve-sur-Aisne, ainsi que Hirson, La Capelle, La Fère, Sissonne et Tergnier, qui figuraient déjà dans la précédente fournée.
Cette opération s’inscrit dans le cadre plus large d’ACTes, nouvel instrument de la politique régionale d’aides aux communes et aux territoires.

Elle complète également le programme national « Action cœur de ville ». Sont directement concernés l’artisanat et le commerce, mais aussi l’aménagement urbain, ainsi que l’aide à la finalisation des projets en cours ou quasiment bouclés. Il leur est toutefois demandé d’être compatibles avec les principes de « la dynamique REV3 » instaurée par la région pour avancer vers « une économie durable et connectée ».

La précédente édition a connu un démarrage efficace. Au bout d’un an, 35 projets étaient déjà financés, pour un total provisoire de plus de 9 millions d’euros. Des exemples ont été mis en avant par la Région, comme la construction d’une vaste halle couverte de 360 m² construite « à l’ancienne », en chêne massif, ardoise naturelle et pierre bleue, au centre-bourg de Sains-du-Nord, en Thiérache à la limite de l’Aisne.

Le conseil régional (CR) a apporté plus du ¼ des 238 000 euros du coût total. Autre exemple, le recrutement pour deux ans d’un « manager de centre-ville » par la commune axonaise de Tergnier, financé à hauteur de 30 000 euros par le CR sur les 75 000 euros nécessaires.

Le cas de Villers-Cotterêts

On peut espérer que l’opération actuelle débutera aussi bien. Ce ne sera pas le cas pour Villers-Cotterêts. Le coordinateur et vice-président de l’exécutif régional, Christophe Coulon, un élu de l’Aisne, a en effet retoqué le projet présenté par cette ville du sud-ouest du département, à cause de l’installation d’une boulangerie industrielle de la marque Marie Blachère en bordure de la cité.

Des représentants des artisans et commerçants se sont faits les porte-paroles des boulangers traditionnels, soumis à forte concurrence. Le maire a freiné l’investisseur mais n’a pas voulu aller jusqu’à « perturber la concurrence ». Alors, la Région exclu la ville de l’opération, qui a pour but, entre autres, de limiter « l’offre commerciale en périphérie ».