Usine Rockwool : les opposants préparent de nouveaux recours
Industrie. Le projet d’usine Rockwool continue de susciter une vive opposition dans l’Aisne.

Le projet d’usine Rockwool continue de susciter une vive opposition dans l’Aisne. Après l’obtention d’un nouveau permis de construire, délivré par la mairie de Courmelles, les associations et collectifs hostiles au chantier redoublent d’efforts pour trouver des failles juridiques.
Peu de citoyens se plongent dans les centaines de pages du document administratif, mais les opposants y cherchent minutieusement des arguments pour lancer de nouveaux recours. Stop Rockwool, aux côtés d’associations comme Picardie Nature et Soissonnais en transition, travaille à mutualiser les compétences afin de contester ce permis sur plusieurs fronts. Les actions envisagées vont des recours gracieux auprès du maire et de la préfecture à des procédures individuelles engagées par des habitants.
Selon le collectif, le feu vert donné par la municipalité aurait été accordé faute de motifs légaux suffisants pour un nouveau refus. Le dossier déposé par Rockwool n’apporterait que des précisions techniques, sans répondre aux objections de fond. Le maire de Courmelles explique pour sa part que sa décision relève du pragmatisme. Bien que son équipe reste opposée au projet, refuser sans justification solide aurait exposé la commune à un risque juridique et financier considérable. Les frais déjà engagés dans la bataille judiciaire, évalués entre 150 000 et 200 000 euros, ainsi que l’approche des élections municipales de 2026, ont également pesé dans la balance.
Le collectif Stop Rockwool, lui, ne baisse pas les bras. Pour financer de nouvelles procédures, il relance un appel aux dons via Picardie Nature, permettant aux contributeurs de bénéficier d’avantages fiscaux. Chaque recours coûte environ 6 000 euros, une somme que les militants assurent pouvoir réunir grâce à de nombreux petits dons et à quelques contributions plus importantes.
Une nouvelle marche est prévue le samedi 4 octobre 2025 à Soissons, pour rappeler que la mobilisation se poursuit et que, malgré ce second permis de construire, rien n’est encore joué.