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Un bilan 2021 record pour les investissements étrangers dans le Grand Est

Attractivité. Avec plus de 140 décisions en 2021, année record, les investissements étrangers placent le Grand Est en 3e position des régions françaises les plus attractives derrière l’Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.

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Parmi les décisions prises, celle du propriétaire du Coq Sportif, qui construit une nouvelle usine à Romilly (10) avec un prévisionnel de 80 salariés supplémentaires d’ici à fin 2022. Gérard Delenclos

Le Grand Est qui dispose d’un tissu industriel puissant et performant compte plus de 2 500 entreprises à capitaux étrangers, provenant notamment de l’Allemagne, des USA, de la Belgique ou des pays scandinaves. Ces entreprises emploient 135 000 salariés et représentent une des plus fortes concentrations des régions françaises.

En 2021, la région a enregistré 143 projets, créations, extensions ou reprises, d’investissements étrangers, soit 9% des flux nationaux et une progression de 39% par rapport à 2020 et de 37,5% par rapport à 2019. En termes d’emplois créés ou maintenus, dans l’attente d’un chiffrage définitif, il faut s’en tenir au bilan 2019 (3 120 emplois) et à celui de 2020 (4 175 emplois) en notant la tendance évoquée par la Région pour 2021 : 1 200 emplois pour les 52 nouvelles implantations.

En nombre de projets, le Grand Est est la troisième région, derrière l’Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Avec 76 projets de production (17% des flux nationaux), la région confirme son statut de première destination industrielle des investissements étrangers. Les investisseurs étrangers viennent surtout d’Allemagne, des USA, de la Belgique et des Pays-Bas. En termes d’emplois et depuis cinq ans, le Grand Est est la quatrième région française, avec 10% pour la part des emplois nationaux, derrière l’Ile-de-France (24%), les Hauts-de-France (16%) et Auvergne-Rhône-Alpes (11%). La région dispose de quatre spécificités attirant les investisseurs étrangers : l’industrie automobile, les machines et équipements mécaniques, les métaux et le travail des métaux, ainsi que la chimie et la plasturgie.

Jean Rottner souligne la reconnaissance de l’action de la Région

Pour le Président du Conseil régional : « La Région a engagé des politiques volontaristes pour faire du Grand Est un territoire de référence dans les différentes transformations qui façonnent l’économie de demain. Ces résultats confirment que notre position de leader dans le domaine de l’industrie 5.0, de la transition énergétique et de l’intelligence artificielle est reconnue par les décideurs industriels et économiques bien au-delà de nos frontières, y compris par des groupes étrangers de premier rang au niveau mondial. Le nombre important d’entreprises qui ont confirmé des décisions de réinvestissement sur leur site du Grand Est dans la conjoncture actuelle est également un marqueur fort de reconnaissance de notre action ».

Pour Jean Rottner, la pertinence des grandes lignes du Business Act et la contribution de l’agence d’innovation et de prospection internationale, Grand E-Nov+ sont à mettre en avant dans ce résultat 2021, au même titre que les entreprises qui investissent malgré une visibilité réduite.

45 000 emplois créés ou maintenus en France

Le bilan 2021 national indique 1 607 décisions d’investissements étrangers, soit une progression de 32% par rapport à 2020 et de 9% par rapport à 2019. Le nombre d’emplois créés ou maintenus dépasse les 45 000 (+30%). L’Allemagne est le premier investisseur en nombre de décisions et les USA, le premier en termes d’emplois. Les nouvelles implantations pèsent 51% des projets nationaux, contre 36% au niveau du Grand Est. Les extensions de site, 47% des projets, concernent à 83% le secteur de l’industrie.

L’Europe fournit 66% des investissements étrangers au niveau national, l’Amérique du Nord 19%, l’Asie 8% et l’Afrique 3%. En 2021, le Grand Est occupe le cinquième rang en termes de progression des investissements de production (+69%), derrière la Normandie et la Nouvelle-Aquitaine (+100%), le Centre-Val de Loire (+83%) et la Bretagne (+78%).

16 800 entreprises à capitaux étrangers emploient 2,2 millions de salariés en France (32% de l’emploi industriel, 24% du commerce et 22% des services), elles pèsent 20% du chiffre d’affaires global national et 28% du montant des exportations.

Les principaux investissements étrangers dans le Grand Est en 2021

L’Allemand Merck, pharmacien et chimiste, implante à Molsheim (67) une unité de production d’équipements à usage unique, notamment des réacteurs en poches stériles pour la fabrication de vaccins, unité qui sera la première en Europe et qui devrait embaucher 350 personnes. Le Japonais Yanmar, un des leaders mondiaux de la fabrication d’engins de chantier compacts, poursuit ses investissements à Saint-Dizier (52) avec le lancement de nouveaux produits jusqu’ici essentiellement fabriqués au Japon. Ce constructeur investit 1,3 M€, envisage 120 embauches et vise un doublement de la production d’ici à 2026.

Pour le logisticien allemand Pfenning, le projet d’installation à Drusenheim (67) sera la première installation du groupe en France, avec une projection de 430 salariés. Parmi les autres décisions prises en 2021 et pour les plus importantes : le papetier norvégien Norske Skog transforme son usine de Golbey (88), en passant du papier journal au carton ondulé, investit 250 M€ et pérennise 350 emplois ou encore le fond suisse Airesis, propriétaire du Coq Sportif, qui construit une nouvelle usine à Romilly (10) avec un prévisionnel de 80 salariés supplémentaires d’ici à fin 2022, sans oublier l’américain Plug Power, associé à Renault, à Batilly (54), pour la construction de véhicules légers utilitaires à l’hydrogène, avec cinquante emplois à la clef, et du côté des reprises : Vitesco à Faulquemont (57) par le Chinois ActBlue ou le Snowhall d’Amnéville (57) par le Néerlandais Snowworld.