Troyes : Ville de tous les arts
Culture. Troyes et l’agglomération renouvellent leur soutien au secteur culturel.

« Il est bien pour vous de savoir que vous n’êtes pas seuls », annonce François Baroin, maire de Troyes et président de Troyes Champagne Métropole (TCM) aux acteurs de la vie culturelle. « La politique culturelle de Troyes et de TCM repose sur trois piliers que sont le patrimoine, l’accès à la culture et l’aide à la création », poursuit François Baroin face à son assemblée réunie à la médiathèque Jacques Chirac. Un lieu qui constitue à lui seul une vraie synthèse pour illustrer la stratégie de la Ville : un lieu de toutes les cultures ouvert à tous, lecture, musique, cinéma, lieu de vie avec la ludothèque et ses jeux de sociétés ou ses espaces gamers, patrimoine architectural qui a reçu l’Équerre d’argent en 2002, et lieu d’accueil des artistes comme actuellement avec l’exposition photographique en cours, « Chirac, un président au-delà des clichés ».
2 millions d’euros ont soutenu 120 associations en 2024, 310 associations ont été accompagnées matériellement avec des salles et la mise à dispositions des agents techniques. Des accompagnements qui se poursuivront en 2025, « nous ne réduirons aucun effort d’accompagnement du milieu associatif, qu’il soit culturel, sportif ou autre ».
Troyes Champagne Métropole subventionne également les communes dans leurs projets culturels et associatifs, 3 millions d’euros ont ainsi été affectés à leur soutien l’an dernier. « Parce que la politique culturelle est décentralisée et d’ailleurs l’immense majorité des budgets d’investissement et de fonctionnement portée par la puissance publique provient des collectivités locales », soulignant un ministère de la Culture dont l’effort budgétaire n’est pas de forte intensité.
Festival Et Art De La Rue
Le label « 100 % éducation artistique et culturelle », obtenu en 2024, confirme le dynamisme de la Ville de poursuivre en ce sens, évoquant la scène conventionnée du théâtre de la Madeleine, les 1 000 élèves du Conservatoire Marcel Landowski, le salon du livre, la ludothèque de la Médiathèque et surtout la réouverture du Musée d’Art Moderne de Troyes après des années de travaux. L’agglomération poursuit l’inventaire général du patrimoine culturel et le recensement participatif du petit patrimoine en ruralité. 2025 sera la reconduction d’expositions comme « L’art est dans le pré » qui ont permis de faire découvrir tant les artistes que les communes qui les accueillaient.
Côté chant, le maire de Troyes a salué Pierre-Marie Boccard qui passe la main après 30 ans à la tête des Nuits de Champagne. Il a aussi souligné l’émergence du Just Classik Festival qui favorise l’accès à la musique classique tout en la mêlant à la culture contemporaine. « Nous devons être à l’écoute des nouvelles pratiques avec le développement des expositions, de la photographie, des arts plastiques, des résidences d’artistes ». La Ville souhaite se positionner comme ville d’accueil des artistes à l’échelon national. Elle poursuivra également l’accueil d’oeuvres au fil des rues, des places et des jardins. Le Coeur de Troyes de Michèle Caillaud-Houël et Thierry Kayo bat dans le monde entier. Il est devenu l’emblème de la ville. Une démarche artistique de l’art dans la rue que la Ville de Troyes entend bien se poursuivre. « Quand on requalifie un espace public et qu’on y met des bancs, que c’est joli et qu’on y met un peu d’art, c’est un sourire en plus ». D’autres artistes pourront ainsi trouver leur place dans la commune après « la Ribambelle joyeuse » de Tom Franzen du bassin de la Préfecture, « la jeune fille qui donne un baiser » de Sjer Jacobs ou récemment la Sirène de bronze de Valérie Hadida qui souffle la vie sur la place Langevin réhabilitée. Parce que la démocratisation de la culture commence dans la rue.