Troyes budgétise son avenir économique
Aménagement. Sécurité et proximité, la Ville de Troyes se donne les moyens tant pour le bien-être des habitants que pour attirer les investisseurs.

Troyes entérine son budget principal 2025. La Ville poursuit sa trajectoire sur la sécurité, « une attente forte et la première des conditions du bien-être des habitants », souligne François Baroin, maire de Troyes, avec des moyens visibles : 150 caméras de vidéosurveillance supplémentaires, l’hôtel des sécurités, le renfort de la Police municipale pour arriver à 65 agents en 2025 et 100 en 2030. La collectivité place également ses priorités sur l’éducation et le cadre de vie. Avec le double objectif du bien-vivre des Troyens et de l’attractivité économique. Une ville sûre, la requalification des quartiers et l’électrification de la ligne SNCF doivent ainsi contribuer à attirer les investisseurs et les entreprises. L’enfance et l’éducation constituent le premier poste budgétaire de la Ville, avec notamment la restructuration du quartier Jules Guesde et son école internationale qui doit ouvrir ses portes en septembre (21 millions d’euros). La Ville poursuit par ailleurs son action de soutien aux plus démunis avec une contribution du Centre municipal d’action sociale doublée en cinq ans. Troyes, qui maintient son niveau de fiscalité sans imposer d’augmentation aux administrés, présente un budget de 152 millions avec une capacité d’autofinancement de 3 millions d’euros et des ratios financiers sains.
Anticiper pour 2026
Attentisme et prudence ont été de mise pour élaborer ce budget qui n’a jamais été adopté aussi tardivement face aux aléas nationaux et internationaux. Un budget qui doit composer avec les 3 303 milliards de la dette française. « Cette instabilité politique a des conséquences pour les communes ».
La dégradation des finances publiques engendre une diminution nationale de la Dotation de soutien à l’investissement local de 150 millions d’euros, du Fonds Vert de 2,5 milliards d’euros et une augmentation décidée unilatéralement par l’État du point de retraite des agents hospitaliers. Vent debout contre l’État et la contribution demandée aux communes à laquelle s’ajoutent les financements de la défense, des transports et du nucléaire, le maire s’insurge devant une situation « injuste, d’autant que nous, les communes, n’avons pas le droit de faire du déficit. Nous devons dès à présent nous mobiliser pour éviter d’avoir un débat l’année prochaine sur cette problématique de la contribution des collectivités locales à la réduction de la dette ». Une contribution qui se chiffre à 2 millions d’euros d’effort supplémentaire pour la Ville de Troyes sur un budget de 152 millions d’euros.