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Tourisme : la Voie verte Sud-Ardennes est ouverte

Tourisme. Projet phare du contrat Canal des Ardennes, cet itinéraire élaboré sous le pilotage du Conseil départemental et cinq EPCI a été mis en service au début de l’été. Elle traverse cinq communautés de communes mais aussi l’Aisne et la Communauté de communes de la Champagne-Picarde.

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Ouverte aux piétons, cyclistes, cavaliers et rollers, la Voie verte Sud-Ardennes longue de 110 km relie Dom le Mesnil (Pont-à-Bar), Vouziers et Brienne-sur- Aisne, le long du chemin de halage des canaux du Sud Ardennes. (Crédit : DR.)

La Voie verte Sud-Ardennes a été officiellement mise en service au début de l’été, en présence de nombreux élus. 85 km des 110 km totaux sont d’ores et déjà en circulation. 18 autres kilomètres sont accessibles mais restent limités dans leur accès. Ce chaînon manquant qui va de Château-Por- cien à Blanzy-la–Salonnaise (3 km) et de Vendresse à Pont-à-Bar (15 km) nécessitera un ultime chantier au cours de l’automne et de l’hiver. Lancés simultanément aux quatre coins du Sud Ardennes, les travaux respectent le calendrier défini par le Département, maître d’ouvrage, qui s’est fixé comme objectif une mise en service totale à l’été 2023.

Connecter les voies pour assurer la promotion touristique du département

La section finale entre Vieux-lès- Asfeld et le département de l’Aisne, qui représente 6,5 kilomètres jusqu’à Berry-au-Bac, sera engagée en cohérence avec la Communauté de Communes de la Champagne Picarde. Inscrit aux Schémas natio- nal et régional des véloroutes, le tracé de la voie verte Sud Ardennes, connecté à La Meuse à Vélo (Euro-Vélo 19) via la Trans-Ardennes, permettra, à terme, une liaison vers la véloroute de la Somme à la Marne (V30) et le réseau cyclable du Grand Reims.

L’aménagement de cette Voie Verte Sud-Ardennes a nécessité un chantier de 11 millions d’euros, cofinancés par les cinq intercommunalités traversées (Ardenne Métropole, Portes du Luxembourg, Crêtes Préardennaises, Argonne Ardennaise et Pays Rethélois), l’État, la Région et l’Europe ainsi que le Conseil départemental à hauteur de 3 millions d’euros.

Véritable atout pour le territoire, ce tracé valorise des équipements touristiques qui le jouxtent : La Cassine, le lac de Bairon, le Domaine de Vendresse ou encore le Parc Argonne découverte. Il permet aussi de développer la randonnée et préserver le patrimoine fluvial. L’Agence de Développement Touristique a, à cette occasion, présenté ses différentes animations estivales et notamment le spectacle « Robin des Bois » par l’association La Cassine en Ardenne.

245 000 personnes par an fréquentent déjà la Trans-Ardennes

Rappelons qu’avant cela, le Conseil départemental avait aménagé près de 130 km de voie verte le long de la Meuse nommée « Voie verte Trans-Ardennes » tout en contribuant au financement d’autres itinéraires. Ce réseau est ainsi connecté à la piste cyclable Trans-Semoysienne (14 km), et à la Voie verte de l’Ennemane (9 km).

Itinéraire d’envergure, la Voie verte Trans-Ardennes impulse une attractivité en matière de mobilité douce en s’inscrivant dans un réseau transfrontalier (RAVEL) et international (Meuse à Vélo) labellisée EuroVelo 19 de Langres à Rotterdam. Cet aménagement est devenu un outil majeur du développement touristique du département. Preuve en est avec la fréquentation : près de 245 000 personnes circulent sur la Voie verte chaque année.

Une réussite également synonyme d’activité pour les professionnels locaux du tourisme, les études menées estimant à environ 7,5 M€ de retombées économiques annuelles. Le Conseil département souhaite amplifier ce phénomène. Il finalise pour cela un schéma départemental de valorisation touristique des itinéraires cyclables dont l’objectif est d’assurer la coordination et l’harmonisation des nombreux projets d’itinérance cyclable en cours sur le territoire.

Ce document cadre traduit l’engagement de chaque structure pour renforcer l’attractivité touristique des territoires ardennais en tirant le meilleur parti de ce que peuvent offrir le canal et ses abords, leurs écosystèmes, les paysages, les activités, le patrimoine. Cette démarche s’inscrit pleinement dans une volonté de transition vers une économie plus verte et durable, dans un souci de préservation de l’emploi et de solidarité entre les territoires.