Collectivités

TCM prépare le terrain pour l’implantation d’entreprises

Immobilier d’entreprise. Une étude vient d’être lancée par Troyes Champagne Métropole pour trouver 250 hectares supplémentaires à vocation économique dans l’agglomération troyenne.

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Photo de la parcelle de 18 hectares le long de la rocade en prolongement de la maison d'arrêt de Troyes-Lavau
Parmi les sites envisagés pour des zones d’activités, une parcelle de 18 hectares le long de la rocade en prolongement de la maison d’arrêt de Troyes-Lavau, dont la mise en service est prévue pour la fin de cette année. (Crédit : DR)

En matière d’implantation d’entreprise, il faut toujours avoir un ou plusieurs coups d’avance. Voici quelques semaines, à l’occasion de la première pierre de la future usine Clarins au Parc du Grand Troyes, François Baroin, président de TCM, révélait qu’il avait déjà demandé à ses équipes « d’étudier la possibilité de mobiliser 300 hectares pour le développement économique ».

L’annonce de l’arrivée du maroquinier Maison Jean Rousseau ne faisant que conforter l’idée de trouver de nouveaux sites à vocation économique dans l’agglomération troyenne.

D’autant que sur les 28 zones d’activités gérées par Troyes Champagne Métropole, « la quasi-majorité des zones ne disposent plus de foncier à proposer pour de nouveaux projets ».

L’ensemble de ces zones totalise 900 hectares et 1 900 établissements avec 19 000 salariés. Il faut donc aller vite d’autant que les disponibilités foncières se réduisent comme peau de chagrin avec les implantations d’envergure récentes.

D’autre part, l’objectif de Zéro Artificialisation Nette des sols à l’horizon 2050 incite à prévoir des réserves. Enfin, dans son « projet de territoire » TCM s’est fixée sur le terrain du développement économique, l’objectif de « développer une politique de l’offre en matière de foncier à vocation économique et d’immobilier d’entreprise ».

C’est pourquoi TCM va lancer prochainement une étude de faisabilité portant sur les possibilités d’aménagement de nouvelles zones d’activités économiques. L’idée étant de préparer le terrain dans le cadre d’une « stratégie foncière sur les quinze ou vingt prochaines années ».

D’ici là, le Parc du Grand Troyes et la petite dernière, Saint-Lyé, pourront encore accueillir des projets exogènes. De taille plus modeste, les zones de Bouilly et de Creney-près-Troyes pourront accueillir des projets artisanaux et de proximité.

La création du parc d’activité de Saint-Lyé a été validée par le conseil communautaire du 16 juin dernier de TCM. Ce nouveau parc d’activités dédié à la bioéconomie comprend une cinquantaine d’hectares dans sa première phase, une extension de 18 hectares étant prévue ensuite.

C’est sur cette zone qu’est déjà installée l’usine de La Chanvrière de l’Aube, premier producteur européen de chanvre. Une présence stratégique pour attirer les transformateurs, toujours plus nombreux, de fibres végétales et notamment de chanvre.

Trois zones visées

À la cinquantaine d’hectares du parc de Saint-Lyé pourraient s’en ajouter les 250 visés par l’étude de faisabilité. La plus importante, 154 hectares, se situe autour de l’aéroport de Troyes-Barberey. L’idée est la création d’une zone d’activités économiques liées à l’aéronautique ou aux activités agricoles, sur une centaine d’hectares. Le reste est réparti, pour 43,5 hectares entre activités économiques et pour 3 hectares, activités commerciales.

La seconde zone ciblée étant située à Thennelières et Saint-Parres-aux-Tertres, à proximité de l’échangeur autoroutier. La mobilisation de 47 hectares est envisagée. Une zone de 8 hectares pourrait être réservée aux activités hôtelières et touristiques. Sur une autre parcelle de 8 hectares, il est prévu d’accueillir à court terme des activités industrielles, artisanales, commerciales, tertiaires et de service.

Enfin, l’aménagement du restant se ferait sur un plus long terme pour l’implantation d’établissements industriels et artisanaux. La dernière zone faisant l’objet de cette étude de faisabilité est celle de Lavau. Un secteur déjà en forte évolution avec la présence de la nouvelle maison d’arrêt. D’ailleurs, sur les 48 hectares analysés, il est prévu une « zone d’activité en développement » de 18 hectares à proximité de la maison d’arrêt.

Les autres zones d’activités se situant autour de Decathlon et près des magasins d’usine de Pont-Sainte-Marie. Cette étude de faisabilité n’est que la première étape, ses résultats sont attendus pour cet automne.