Rachida Dati signe le plan ruralité pour l’accès à la culture
Culture. La ministre de la Culture, Rachida Dati, signe une convention ruralité à Nogent-sur-Seine, dénommée "Caravelle" pour la prise en charge des déplacements des élèves vers des événements culturels. Une première.
Rachida Dati, ministre de la Culture, a signé une convention de mobilité avec le rectorat de Reims, le Département, la Région et l’ensemble des collectivités lors de son déplacement à Nogent-sur-Seine. Caravelle, c’est son nom, et le plan ruralité financent les frais de déplacement des établissements scolaires vers les lieux de culture.
« Je félicite les élus pour cette initiative collective de terrain et de proximité. Je n’expérimente pas quelque chose que j’ai décidé à Paris. Ils sont à l’origine de cette initiative en Grand Est avec les collectivités, la DRAC, le Préfet, le rectorat et même le ministère de l’Agriculture pour les lycées agricoles de la Région. Je souhaite partir des spécificités des territoires, c’est le principe du plan ruralité ». Une première au niveau national pour faciliter l’accès physique à la culture, notamment pour les jeunes qui résident en ruralité.
Aujourd’hui, les collégiens et lycéens de France bénéficient d’un Pass Culture à titre individuel. Ils disposent d’un crédit selon leur niveau d’enseignement pour financer un livre, un spectacle ou une activité culturelle. Les établissements scolaires disposent quant à eux du dispositif collectif avec également un crédit abondé en fonction du nombre d’élèves et de leur classe pour financer l’accès aux événements culturels. Désormais, en Grand Est, avec le plan ruralité et Caravelle, les établissements disposent d’un crédit supplémentaire pour financer les déplacements, un enjeu important pour les communes éloignées des événements et dont les établissements doivent financer les déplacements. « La ruralité, c’est 20 millions d’habitants, et ce n’est pas un désert culturel, c’est tout le contraire », insiste Rachida Dati qui souhaite que « la culture soit accessible au plus grand nombre, quelle que soit sa condition, son statut et le lieu où il réside. Plus d’un tiers de nos compatriotes vivent dans ces territoires et qui ne sont pas en manque de culture, mais en manque d’accessibilité à ces cultures. Le plan ruralité, c’est 100 millions d’euros sur trois ans ».
Le Pass Culture individuel en évolution et étude du territoire Nogentais
Si la formule collective fonctionne bien auprès des établissements, la part liée à la mobilité doit accélérer sa réussite. Des améliorations, comme la géolocalisation, doivent permettre de mieux fonctionner. Rachida Dati insiste également sur le besoin de lien entre le Pass collectif et le Pass individuel pour que les jeunes s’approprient la culture au-delà des événements encadrés par leur établissement scolaire. L’autre volet de la visite de Rachida Dati était l’identification des leviers d’amélioration du Pass Culture comme la communication et la médiation autour des événements accessibles, le soutien au spectacle vivant, le financement des voyages scolaires, le mode de réservation des biens culturels avec le Pass…
Lors d’une table ronde qui a bousculé tout le protocole, faisant voler en éclat tous les discours programmés, la ministre a discuté avec les représentants du monde culturel aubois et les jeunes utilisateurs du Pass. Le cabinet de la ministre s’est engagé à poursuivre les échanges pour alimenter ses propositions et son étude. Les acteurs du monde culturel aubois et les lycéens romillons du lycée Diderot présents dans la salle ont ainsi contribué à apporter les premiers éléments d’une démarche propre au nogentais. Rachida Dati a, en effet, annoncé une « étude sensible de territoire ». Confiée à des scientifiques et à des artistes au sein du PETR de Seine-en-Plaine Champenoise qui regroupe 55 000 habitants, elle doit aboutir à un portrait culturel du territoire pour en affiner les politiques culturelles. Pour Estelle Bomberger-Rivot, maire de Nogent-sur-Seine, « recevoir la ministre au musée Camille Claudel de la commune est un honneur. Plus les ministres savent où se situe Nogent-sur-Seine et quels en sont les atouts, plus nous sommes contents ! ».