Pour 2025, une Aube prudente mais ambitieuse

Agriculture

InVivo : l’année des coopératives et des filières globales

InVivorappelle, lors sa convention annuelle, l’importance des filières agricoles françaises, de la production à la transformation, jusqu’à la distribution. « Sur la Ferme France, il y a beaucoup d’intermédiaires. Nous devons adapter la filière industrielle, nous mettre autour d’une table et travailler sur une filière compétitive avec la première et la seconde transformation. La filière malt a déjà opéré sa transformation. Elle est désormais organisée avec des outils, des contrats qui offrent une certaine visibilité. Nous avons relié le revenu de l’agriculteur et le consommateur avec le prix de la bière. C’est une filière compétitive aujourd’hui. Notre idée est d’acheter 100 % de la production de l’agriculteur, ensuite charge à nous d’organiser la filière », explique Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo. Le Groupe de 15 000 collaborateurs, qui a racheté le Groupe Soufflet en décembre 2021, génère un chiffre d’affaires de 11,7 milliards d’euros. Tourné vers la décarbonation et l’agriculture à impact positif, le Groupe a rappelé que l’ONU a proclamé 2025 comme l’année des coopératives. « Les coopératives construisent un monde meilleur. J’en suis le premier convaincu. Un monde où les agriculteurs continuent de s’entraider, où les agriculteurs vivent décemment et un monde où les agriculteurs continuent de nous nourrir. Nous devons rester coopératifs, solidaires, résilients ».

Artisanat

PASS CMA Liberté, formation et réinsertion

La CMA Grand Est se positionne sur l’innovation et les services avec le lancement d’un nouveau site internet accessible et intuitif pour les artisans. Le site centralisera les services, les formations et les informations essentielles, permettant aux artisans de gagner en efficacité et en autonomie. Si l’artisan a besoin d’un accompagnement personnalisé, la CMA lance le Pass CMA Liberté. « Ce dispositif leur permet d’avoir accès à l’ensemble des services, qu’il s’agisse de conseil, d’administratif, de réglementation. 75 % des artisans accompagnés par la CMA passe le cap des cinq ans. Ce nouveau service se veut plus réactif. Nous le constatons tous aujourd’hui, nous sommes toujours dans l’urgence », explique Georges-Oleg Bell, président de la CMA Grand Est Aube. La Chambre consulaire renforce également son offre d’e-formation pour la transmission des savoir-faire, la promotion des métiers artisanaux et la valorisation du patrimoine immatériel. « En formation, on ne s’interdit rien. Avec les CFA et les entreprises, nous regardons comment faire ensemble pour répondre aux demandes. Nous allons aussi travailler sur la réinsertion professionnelle des personnes bénéficiaires du RSA. Il s’agit d’une initiative que nous allons mener dans l’Aube avec le Conseil départemental ».

Collectivités

Philippe Pichery, président du conseil départemental : une année de résilience

« L’année qui va s’ouvrir sera assurément une année compliquée, mais que nous pouvons aussi rendre passionnante par notre capacité collective de résilience. Nous serons au rendez-vous de ce défi. Cela passera par des choix réfléchis qui nécessiteront courage, fermeté, mais aussi pédagogie. Dans ce contexte, nous pouvons nous réjouir des réalisations nombreuses de ces dernières années qui renforcent l’attractivité de notre Département et la qualité de vie de ses habitants : entretien des routes, des collèges, soutien à la rénovation des écoles, du patrimoine culturel, à la création d’équipements sportifs, au développement économique… Ces réalisations qui concernent tout le territoire confortent l’équilibre indispensable urbain/rural. 2025 nous invite à entrer dans une phase nouvelle, celle du maintien et de la valorisation de nos acquis collectifs. Cette année verra également la poursuite de la concrétisation de nos différents schémas départementaux, qu’ils touchent l’enfance, la santé, l’autonomie, l’insertion ou encore le numérique, donc qui concernent tous les Aubois. »

Énergie

Enédis branché véhicules électriques et énergies renouvelables

L’accélération de la transition écologique se traduit pour Enédis et pour ses prestataires par une hausse très importante des activités. Enédis évoque même une deuxième électrification de la France. De 2023 à 2027, Enédis augmentera son activité de 46 % avec le quadruplement des volumes de raccordements IRVE destinés aux véhicules électriques, de 38 % ses raccordements aux EnR (énergies renouvelables). L’entreprise poursuivra la modernisation de 25 %. La croissance du réseau continue selon le plan de rénovation programmé, passant de 4 500 km en 2023 à 9 000 km en 2030. « Pour répondre à ces hausses d’activités, nous recrutons et renforçons nos savoir-faire au service de la transition écologique », explique Christine Patrois, directrice territoriale Champagne Sud. « Notre nouveau statut d’entreprise à mission démontre notre volonté d’agir pour un service public innovant, performant et solidaire et plusieurs grands projets sont lancés en ce sens avec le programme Raccordement ou le programme accélération des EnR, le plan de tension, l’école des réseaux pour la transition énergétique… » Enédis emploie 40 000 salariés au niveau national. « C’est un record et nous visons une cible de 41 700 salariés en 2027 ! »

Industrie

Garnica stabilise et passe à la vitesse supérieure

Le site troyen du leader mondial du contreplaqué de peuplier compte 40 salariés. L’objectif de l’année « est de stabiliser et de monter en production », explique Pierre Dhorne, directeur forestier qui a accompagné la construction de l’usine du Parc du Grand Troyes. « Le décès de Pedro Garnica cette année m’incite encore plus à suivre sa volonté de dynamiser la populiculture. Il disait, là où Garnica s’installe, la valeur qu’on crée, on l’investit sur le territoire ». Pour Pierre Dhorne, cela porte ses fruits puisque « nous limitons aujourd’hui l’exportation du bois pour une valorisation locale. Nos concurrents orientés à l’export sont moins performants, ils ne peuvent pas suivre les conditions que nous mettons en place avec les producteurs et nous ». L’usine qui a vocation à monter en puissance pour intégrer de nouvelles opérations fonctionne actuellement en 2/8. L’année 2025 devra confirmer l’activité et la stabiliser pour envisager le recrutement de dix nouveaux opérateurs industriels comme des dérouleurs ou des empileurs et passer sur une rotation en 3/8.

Patronat

La CPME de l’Aube aspire à de la lisibilité pour les entreprises

Pour les entreprises, la CPME de l’Aube souhaite de la lisibilité, de la visibilité et de la stabilité, « les trois piliers indispensables à la confiance et au développement de nos entreprises », insiste Jean-Dominique Regazzoni, président de la CPME de l’Aube. Au niveau national, le nouveau président sera élu en janvier. Dans le département, la section inscrit sa mission 2025 dans la continuité des actions pour « demeurer le partenaire privilégié du dialogue social, il faut développer la section auboise ». La CPME de l’Aube entend bien accueillir de nouveaux adhérents. « Nous devons être de plus en plus nombreux pour mieux défendre et porter la voix des chefs d’entreprises patrimoniaux. » Formations, newsletters, informations nationales, afterworks, visites d’entreprises, déjeuners et trophées aux entreprises méritantes ponctueront l’année pour « constituer un réseau de chefs d’entreprises solidaires et engagés, continuer d’informer, d’accompagner et de former les dirigeants ».