Pascal Courtade, l’État protecteur et facilitateur
Nomination. De la pelote basque au champagne, le nouveau préfet a pris ses fonctions le 11 novembre dans l’Aube. Accueilli à l’hôtel de ville de Troyes, il a été présenté aux acteurs locaux.
C’est la première fois, à l’occasion des cérémonies commémoratives du 11 novembre, qu’un préfet est accueilli à l’Hôtel de Ville pour sa prise de fonction. Pascal Courtade a ainsi été présenté aux acteurs politiques et économiques du département de l’Aube aux côtés de François Baroin. Originaire du Pays basque, marié et père de trois enfants, il exerçait dans les Yvelines avant sa première nomination comme préfet de l’Aube. Adepte de la pelote basque, Pascal Courtade a partagé sa journée du 11 novembre entre l’Hôtel de Ville de Troyes et la Préfecture pour se présenter.
Les lieux marquants
Pascal Courtade, préfet de l’Aube : « Mon Pays basque natal, mes parents y sont encore et je suis vraiment très attaché à cette région. Ensuite, les bateaux de la Marine, puisque j’y ai passé dix ans un peu partout dans le monde. Ensuite, ce sont les préfectures. Aujourd’hui, c’est mon premier poste comme préfet, après avoir été sous-préfet. J’ai beaucoup travaillé sur l’égalité des chances. Je m’occupais de tous les sujets sociaux dans les Yvelines qui est un département riche, mais avec des poches de pauvreté. S’occuper des moins favorisés est une des missions nobles de l’État. Je continuerai, dans la lignée de mon prédécesseur, à travailler sur la politique de l’emploi, la résorption de la pauvreté… »
Les premiers déplacements
Pascal Courtade : « Mon premier déplacement est dans une exploitation agricole. Nos agriculteurs vivent une période difficile avec des récoltes très défavorables, des taux qui ne sont pas très élevés pour le rachat de leur matière. Mon rôle est de les écouter et de voir ce qu’on peut faire pour les aider et pour faire remonter aussi les messages, puisque c’est une crise qui est tout sauf locale. Je vais parcourir tous les grands secteurs, rencontrer les entreprises évidemment, les acteurs du monde économique. Je me rendrai à l’Abbaye de Clairvaux, dans la réserve de la Seine champenoise. J’irai également dans les sous-préfectures.
Les entreprises auboises ne se laissent pas aller. Il y a 21 entreprises qui ont émargé au Plan de relance qui ont drainé plus de 16 millions d’euros de subventions. Plus de 1 000 emplois industriels ont été créés en cinq ans dans l’agglomération troyenne. Il y a des difficultés, mais beaucoup de raisons d’espérer. »
La place de la sécurité
Pascal Courtade : « Je veux incarner un État protecteur. Le premier rôle de l’État est de protéger au quotidien avec une présence forte des forces de sécurité sur le terrain. C’est aussi la lutte contre les stupéfiants qui se répand un peu partout en France. Puis, des sujets plus marquants dans l’Aube, je pense aux violences intrafamiliales. Il y a eu plus de 900 interventions des forces de sécurité l’an dernier sur ce sujet, sur les violences faites aux enfants et la prostitution des mineurs. »
Les premières impressions de l’Aube
Pascal Courtade : « J’ai des cercles d’amis originaires de Troyes et de l’Aube donc je suis souvent venu pour des mariages. Pour moi, l’Aube, c’est le département des mariages ! Un département où l’on vit bien et où l’on aime vivre. Je suis impatient de visiter les caves de Champagne ! On m’a dit beaucoup de bien du département.
La meilleure chance de l’Aube, ce sont les Aubois et je serai là pour travailler avec eux, avec les élus, avec les partenaires. Ma première rencontre avec l’Aube a pris le visage d’un grand serviteur de l’État profondément humain, Jean Daubigny dont je fus le chef de cabinet comme jeune sous-préfet et je veux saluer sa mémoire. Je veux incarner un état facilitateur, proche, simplificateur et travaillerai main dans la main avec les élus. »