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Pacte SAT 3 : 300 millions d’euros pour relancer la Sambre-Avesnois-Thiérache

Développement. Le troisième volet du Pacte pour la réussite Sambre-Avesnois-Thiérache (Pacte SAT) a été signé le 2 septembre 2025 à Fourmies.

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(Crédits : Freepik)

Le troisième volet du Pacte pour la réussite Sambre-Avesnois-Thiérache (Pacte SAT) a été signé le 2 septembre 2025 à Fourmies. Prévu initialement au printemps, quelques mois après la venue d’Emmanuel Macron, ce nouvel accord engage l’État, les collectivités et leurs partenaires à investir 300 millions d’euros d’ici 2030 pour soutenir un territoire en difficulté depuis la première édition du Pacte, en 2018.

La Thiérache bénéficiera d’une enveloppe estimée à 90 millions d’euros. Les priorités affichées concernent l’accès à l’emploi, la formation, la mobilité et la santé. Cette fois, les pouvoirs publics veulent donner une place centrale aux habitants afin de rendre l’action de l’État plus lisible au quotidien. Les projets concrets vont de la réduction du nombre d’élèves par classe à l’amélioration des infrastructures routières, en passant par l’accès facilité aux soins.

Le Pacte doit également permettre de renforcer les équipements de proximité. À Nouvion-en-Thiérache, la maison de santé sera agrandie dès janvier 2026. Les déchetteries intercommunales continueront elles aussi d’être modernisées : après celle de Vervins, récemment inaugurée, celles de La Capelle et de Sains-Richaumont seront les prochaines concernées.

L’aménagement de la RN2 en 2x2 voies reste un chantier structurant. Les élus espèrent que ce troisième Pacte accélérera les travaux et permettra notamment le contournement de La Capelle, où le trafic est particulièrement dense avec plus de 13 000 véhicules par jour. L’objectif est de fluidifier la circulation et de réduire les nuisances liées aux poids lourds traversant la ville.

La sécurité figure également au coeur du dispositif. Face à l’augmentation des cambriolages et des violences intrafamiliales, plusieurs mesures sont prévues : extension de la vidéosurveillance, amélioration de l’accueil des victimes ou encore création de places de stationnement sécurisées près des gendarmeries pour les familles séparées. Une cellule dédiée à la lutte contre les atteintes aux personnes doit aussi être mise en place. Seuls trois territoires en France bénéficient aujourd’hui d’un Pacte de ce type.