Les Ardennes fourmillent de projets en 2024
Perspectives. Cap sur l’année 2024 et ses nombreux projets aux quatre coins du territoire ardennais.
Agronutris voit double à Rethel
Spécialiste de l’élevage et de la transformation d’insectes dédiés à l’alimentation animale, Agronutris va construire une seconde usine à Rethel de 40 000 m². Cette unité qui triplera les capacités de production d’Agronutris sera érigée à proximité de la première unité de 16 000 m². L’extension devrait débuter en 2024. Grâce ce futur hub monumental, un des plus importants au monde, Agronutris accélérera sa production à grande échelle en valorisant à terme plus de 280 000 tonnes de coproduits et de biorésidus issus de l’agriculture locale pour atteindre une production de près de 30 000 tonnes de farines d’insectes. Au total, la future plateforme, livrée en 2026 fixera 200 emplois directs sur le site.
Nouvelles ambitions pour les Ardennes
Le futur plan d’action « Nouvelle Ambition pour les Ardennes » confié au Préfet Alain Bucquet par la Première Ministre doit amener Elisabeth Borne à dévoiler différents axes d’interventions pour le département. Comme le développement de l’offre en matière d’immobilier d’entreprise en traitant prioritairement les réserves foncières et les friches industrielles de Rethel, Carignan, Blagny et Douzy, mais aussi la rénovation et la construction de 200 000 m² de bâtiments.
Le soutien à la transition énergétique privilégiera l’autoconsommation d’énergie en produisant 100 % du gaz consommé localement et en assurant l’autoconsommation à 1 000 entreprises via les énergies renouvelables. Enfin diverses actions vont se concrétiser : la réalisation d’un écosystème Enseignement Supérieur/Industrie autour des enjeux du numérique et des sciences industrielles via un pôle 5.0, le développement de la bioraffinerie à Rethel en lien avec le site Pomacle/Bazancourt, l’essor d’une filière myscanthus, l’accélération d’un rebours sur le réseau gaz de Rethel et la volonté de faire du château-fort de Sedan un moteur de développement économique et touristique.
Cibox démarrera l’assemblage de vélos électriques à Revin
Après l’installation le 8 juin 2023 de son atelier 3 R à Revin sur un espace de 1 200 m² et en attendant que la communauté de communes Ardennes Rives de Meuse finisse la réhabilitation de la friche Porcher pour livrer le futur outil de travail de 17 500 m² à l’expert français de la mobilité électrique, Cibox s’est provisoirement installé dans les ex-locaux d’Electrolux où il prévoit d’installer une première ligne d’assemblage de vélos électriques en 2024 afin de satisfaire les besoins de ses partenaires.
Mais à cause de l’actuel conflit en Mer rouge, Cibox a dû récemment retarder ce planning et reporter du même coup les trente premières embauches programmées pour ce lancement, certains éléments de la chaîne de production étant bloqués à cause de l’action menée par les rebelles houthis, l’entreprise revinoise a repoussé le lancement. Mais Cibox n’a pas abandonné l’espoir d’attaquer la production avant la fin du premier trimestre 2024. Rappelons qu’à terme, au terme d’un investissement proche de 20 millions d’euros, Georges Lebre prévoit de fabriquer 150 000 vélos et trottinettes par an d’ici 2028 une fois le site Porcher disponible.
Une nouvelle unité de trituration de soja
Associées au sein de leur filiale industrielle, Aliane, les entreprises spécialisées dans la nutrition animale Sanders (groupe Avril) et Nealia (Vivescia) ont investi 7 millions d’euros pour la mise en service en 2024 d’un nouvel outil de trituration de graines de soja en tourteaux à Rethel. Ce projet soutenu par Vivescia et EMC2 a pour objectif d’approvisionner les différents sites de nutrition animale d’Aliane en tourteaux de soja conventionnels et bio tout en contribuant à la création d’une filière soja 100 % française. Le futur équipement fonctionnera 50 semaines par an. La capacité de trituration annuelle de graines de soja du futur atelier est fixée à 25 000 tonnes.
Mont des quatre faux : enfin le feu vert ?
Lancé il y a 16 ans et validé par le Préfet des Ardennes en octobre 2023, le plus puissant projet éolien terrestre français, celui du Mont-des-Quatre-Faux qui nécessitera plus deux ans et demi de chantier pour réaliser 63 mâts éoliens d’une hauteur de 200 mètres sur le territoire de sept communes du Sud des Ardennes va-t-il enfin être autorisé par la cour administrative d’appel de Nancy ? EDF Renouvelables et Windvision, les opérateurs espèrent voir ce projet d’une capacité de 226 MW et nécessitant un investissement de 250 millions d’euros d’investissements obtenir enfin un jugement favorable pour sa concrétisation sur le terrain. Réponse probable au cours du premier semestre 2024.
Un projet sur les rails aux rotondes de Mohon
L’homme d’affaires aubois, Fabrice Devaud a signé un compromis de vente avec la SNCF et Ardenne Métropole pour racheter la rotonde et les anciens ateliers SNCF de Charleville-Mézières. Il veut faire revivre ce chef d’oeuvre en péril, inscrit aux Monuments historiques et désaffecté depuis plusieurs années, en développant une activité industrielle sur ce site emblématique de l’histoire industrielle ardennaise, créé en 1907. L’objectif est d’y installer un atelier de production de wagons spéciaux destinés à supporter des charges particulièrement pesantes et volumineuses en grande partie à l’industrie nucléaire. Une vingtaine de personnes seraient recrutées sur place.
Intelcia met le cap sur 840 emplois
La success story continue pour Intelcia dans les Ardennes. Après avoir créé 540 postes de téléconseillers à Charleville-Mézières dans le quartier de la gare puis au second étage du siège de la CCI comme prestataire de l’Agence Nationale des Titres Sécurisés puis 170 autres dans les locaux de l’ex-chambre d’agriculture et à Sedan au Palais des Princes, le spécialiste de l’outsourcing a annoncé son intention de créer 100 autres emplois dans la cité de Turenne. Elle va en effet regrouper en 2024, 200 postes de travail sur un unique site actuellement en cours de finalisation dans la rue Colbert où Ardenne Métropole réhabilite un lieu qui a servi de cadre à Pole Emploi. Après cette opération, Intelcia deviendra le troisième employeur dans le département avec 840 CDI.