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Législatives : La Marne reçue quatre sur cinq

Législatives. Le « front républicain » a fonctionné et a globalement profité à quatre des cinq élus sortants dans la Marne.

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Photo d'un bulletin de vote mis dans l'urne
(Crédit : Shutterstock)

Dans la première circonscription de la Marne, le député sortant Xavier Albertini (Ensemble, Horizons) signe une large victoire avec 60,15% des suffrages exprimés, face au candidat du Rassemblement National Adrien Mexis (39,95%). Dans cette circonscription où aurait dû se jouer une triangulaire, le retrait de la candidate du Nouveau Front Populaire Evelyne Bourgoin semble avoir bénéficié à Xavier Albertini au nom du fameux « front républicain ».

A l’issue du second tour, ce dernier comptabilise en effet un total de 27 419 voix, soit 11 400 de plus que la semaine précédente, avec un taux de participation quasiment équivalent (63,79% au second tour contre 64,43% au premier). Un écart en faveur du député Horizons qui correspond quasiment au nombre de voix qui s’était portées sur Evelyne Bourgoin la semaine précédente (12 835). De son côté, Adrien Mexis, qui était arrivé en tête au soir du premier tour avec 17 697 voix n’a quant à lui gagné que quelques centaines de voix en une semaine, pour atteindre 18 165 à l’issue du second tour.

Deuxième circonscription

Dans la deuxième circonscription, l’attente était grande, d’autant que les deux candidates favorites se sont déjà affrontées à deux reprises, la première élection de mai 2022 avait été remportée par Anne-Sophie Frigout (RN), mais à la suite d’un recours victorieux, c’est Laure Miller (Ensemble, Renaissance) qui avait été élue en janvier 2023. Cette fois, c’est à nouveau cette dernière qui l’emporte assez confortablement avec 58,08% des suffrages au second tour. Dans cette circonscription aussi, le « front républicain » semble avoir joué puisque Laure Miller qui était distancée de près de 3000 voix à l’issue du premier tour, en gagne presque 13 000 en une semaine, passant de 14 753 à 27 511 voix. Arrivée en tête le soir du 30 juin avec 17 645 voix et 36,35% des suffrages exprimés, Anne-Sophie Frigout boucle son second tour avec 19 859 voix, insuffisant pour ravir le siège de députée à Laure Miller.

Troisième circonscription

Surprise dans la troisième circonscription où le sortant Eric Girardin (Renaissance, Ensemble), est battu d’une courte tête par un candidat RN inconnu sur le territoire, Maxime Michelet. Ce dernier était arrivé assez largement en tête lors du premier tour avec 27,89% des suffrages et 21 889 voix soit près de 6 000 voix de plus que le sortant.

Si Eric Girardin a effectué une belle remontée entre les deux tours, en récupérant près de 8 500 voix, (passant de 15 942 à 24 384), celle-ci a été insuffisante puisque de son côté, Maxime Michelet a également progressé de 3 400 voix (pour un total de 25 257 voix). Au final, avec une participation en légère hausse, à 66,23%, ce sont donc 873 voix qui séparent les deux candidats, un écart suffisant pour envoyer Maxime Michelet avec le groupe RN au Palais Bourbon.

Quatrième circonscription

C’est dans la quatrième circonscription que l’on observe la « remontada » la plus efficace du département. Arrivée en deuxième position lors du premier tour (19,57% des suffrages avec 15 245 voix), la députée sortante Lise Magnier était largement distancée par le candidat du rassemblement national Achille Bisiaux (27,02% des suffrages avec 21 046 voix). En une semaine, Lise Magnier a réussi non seulement à rattraper les quelque 6 000 voix d’écart qui la séparaient de son concurrent, mais aussi à le dépasser. Une capacité de mobilisation qui lui a permis de récupérer au total près de 10 000 suffrages supplémentaires entre les deux tours, là où son concurrent n’a réussi à progresser que de 2 200 voix.

Cinquième circonscription

Le résultat du premier tour dans la 5e circonscription de la marne a eu l’effet d’un coup de tonnerre dans cette 5e circonscription puisque Thierry Besson (RN) devançait Charles de Courson (Nouveau Centre) de plus de 2000 voix au soir du 30 juin. Ce dernier, habitué aux élections relativement confortables depuis son entrée au Palais Bourbon en 1993, a quasiment fait le plein de voix entre les deux tours, puisqu’il a récupéré 4500 suffrages supplémentaires en une semaine, soit quasiment l’équivalent des voix qui s’étaient portées sur les deux autres candidats éliminés au premier tour, Gaël Padiou (Nouveau Front Populaire, 4774 voix) et Joëlle Bastien (Lutte Ouvrière, 502 voix).

Avec une participation en hausse (70,42% contre 68,74% au premier tour), Charles de Courson l’emporte de justesse avec 444 voix d’avance sur Thierry Besson, malgré une progression de 2000 voix de son côté entre les deux tours. C’est donc la 7e rentrée au Palais Bourbon pour l’ancien maire de Vanault-les-Dames, ce qui fait de lui le détenteur de longévité à l’Assemblée nationale pour un député en fonction.