Le sport en pole position dans l’Aube
Perspectives. Cap sur l’année 2024 et ses nombreux projets aux quatre coins du territoire aubois.
2024, un millésime sportif pour l’Aube
L’échéance des Jeux olympiques de Paris a été préparée avec soin dans le département qui a déjà commencé à en recueillir les fruits. Des délégations étrangères ont choisi l’Aube pour préparer au mieux les épreuves. C’est notamment le cas de l’équipe olympique gymnique du Brésil, ou encore de la délégation japonaise d’escalade ou encore du comité paralympique brésilien. La mise en service de nouveaux équipements a joué en faveur du territoire aubois.
C’est le cas du tout nouveau complexe gymnique de Troyes, mis en service début janvier. Cet investissement de 12,3 M€, porté par la Ville de Troyes et cofinancé par le Département de l’Aube (4,1 M€), la Région Grand Est (1,9 M€), Troyes Champagne Métropole (1,1 M€) et l’Agence Nationale du Sport (1,1 M€) est labellisé « centre de préparation aux jeux ». Tout comme le Centre Sportif de l’Aube, équipement du Département, qui permet l’hébergement des sportifs à proximité notamment du CIME, un complexe d’escalade, le plus important de France, mis en service l’année dernière.
Des équipements de haut niveau adoptés par des équipes qui ont des ambitions de médailles à Paris. Toujours au chapitre olympique, le Département a aussi investi sur le passage de la flamme olympique dans l’Aube. Enfin, du côté du Coq Sportif également, l’année sera intense pour les ateliers de Romilly-sur-Seine. La marque auboise est l’équipementier officiel de la délégation française aux JO de Paris.
Troyes et la « petite reine »
Et ce n’est pas tout puisque le département sera aussi sous le feux des projecteurs à l’occasion de la « Grande Boucle ». Le 7 juillet 2024 sera une date à marquer assurément d’une pierre blanche. L’étape avec Troyes comme points de départ et d’arrivée sillonnera l’Aube sur 200 km, empruntant les routes auboises et les chemins blancs des vignobles. Ça promet du spectacle, du suspense et une belle bataille pendant des heures sous l’œil des caméras de télévision.
« C’est une étape exceptionnelle à tous les points de vue, et par rapport au dernier passage du Tour en 2017, il y aura clairement un effet multiplicateur », pronostique Frédéric Serra. L’adjoint au maire de Troyes, en charge des sports, s’attend à des retombées touristiques et économiques inégalées. « Le jour de l’épreuve, il y aura beaucoup de monde présent toute la journée, ce qui sera très bon pour les hôteliers, les restaurateurs, les commerçants », souligne-t-il. La présence des équipes, de la caravane du Tour et des organisateurs sera un élément supplémentaire.
Les retombées touristiques seront plus étalées dans le temps, mais encore plus importantes. « L’office de tourisme de Troyes a constaté un afflux supplémentaire de visiteurs également l’année qui suit le passage du Tour », fait-t-il remarquer.
Un bon résultat pour une simple arrivée, mais là, tout sera démultiplié. « Avec le passage dans les vignes et les chemins, tout le monde saura qu’on produit du champagne dans l’Aube », conclut Frédéric Serra. Troyes et l’Aube auront aussi la satisfaction d’être les seuls dans le Grand Est à accueillir le Tour de France, avec une arrivée d’étape le lendemain en Haute-Marne, à Colombey-les-Deux-Églises.
Le jeu des chaises musicales se poursuit pour les prisons
L’établissement pénitentiaire de Lavau vient à peine d’être mis en service, avec l’arrivée des premiers détenus fin 2023, que d’autres dossiers concernant d’anciennes prisons auboises vont alimenter l’actualité en 2024. D’abord celui de l’ancienne centrale de Clairvaux, définitivement fermée l’année dernière, dont le devenir, avec l’ensemble du site d’ailleurs, sera précisé dans les mois à venir. Un seul groupement, composé de Edeis et Adim (Vinci), a été retenu pour une négociation avec l’État, propriétaire de l’abbaye et de l’ancienne prison.
Un groupement qui devra affiner au cours des premiers mois de l’année son projet de reconversion du site avec l’État et les collectivités locales, en vue de conclure « une convention d’occupation » à l’été 2024. Cette reconversion doit notamment permettre de créer des activités pour compenser les emplois perdus avec la fermeture de la prison centrale.
Autre projet qui arrive dans les cartons, le devenir de la maison d’arrêt de Troyes après sa fermeture à la fin de l’année dernière, les détenus ayant été transférés à Lavau. François Baroin n’a pas caché l’intérêt porté par la ville de Troyes aux bâtiments vétustes mais historiques de la rue Hennequin. Au nom de la ville, il s’est porté candidat au rachat de l’ensemble immobilier auprès de l’État, et un accord devrait intervenir sous peu. Un projet devrait ensuite être peaufiné sur ce lieu situé dans la partie historique de Troyes.
Les chantiers vont faire les ponts
C’est le plus gros chantier ferroviaire en France et le plus important du Grand Est des dix dernières années. Il ne porte pourtant que sur 119 km de voies à électrifier entre Nogent-sur-Seine et Troyes. Mais si les travaux à venir sont aussi importants, c’est surtout parce que près d’une trentaine d’ouvrages d’arts devront être rehaussés pour permettre le passage des caténaires. Depuis l’été dernier, l’achèvement des travaux de la première phase permet à la SNCF de faire circuler des trains électriques entre la gare de l’Est et Nogent-sur-Seine. L’année qui débute sera marquée par le lancement à grande échelle des chantiers de la seconde phase.
Les travaux de construction d’une base travaux de 24 000 m² ont débuté à Romilly-sur-Seine pour une mise en service prévue avant l’été. Cette année encore, les travaux sur les voies de service seront menés à bien. Mais au vu de l’ampleur des chantiers, tout ne sera pas terminé de sitôt puisqu’il faudra attendre l’été 2028 pour voir des trains électriques en gare de Troyes. Mais l’électrification de la ligne Paris-Troyes est définitivement sur de bons rails même s’il faudra patienter et subir une fermeture estivale de la ligne de 2025 à 2027, pour cause de travaux !