Le président d’Intercommunalités de France à l’écoute du « G8 ardennais »
Échange. À la tête de l’association Intercommunalités de France, le président du Grand Chalon (Saône-et-Loire), Sébastien Martin, est venu à l’initiative de Boris Ravignon, son vice-président national, échanger avec les huit présidents d’EPCI ardennais.
Sébastien Martin avait fait le déplacement depuis la Saône-et-Loire (71) pour parler de la gestion financière des collectivités locales ainsi que des préoccupations quotidiennes des élus, dans le cadre d’une intervention auprès des membres du « G8 ardennais », regroupant les présidents des huit intercommunalités du département.
« Cette rencontre nous a permis d’aborder de nombreuses thématiques, comme celle de l’artificialisation des sols, la construction des PLU intercommunaux ou encore la question de l’assainissement de l’eau qui deviendra une compétence intercommunale à compter du 1er janvier 2026 », a évoqué le président de l’association Intercommunalités de France.
« Nous avons également évoqué la santé et le nécessaire équilibre à trouver entre les territoires surdotés en la matière et ceux, comme les Ardennes, beaucoup plus démunis dans le domaine médical. »
S’affichant comme le porte-parole des élus locaux qu’ils côtoient lors de son tour de France, l’édile bourguignon a aussi souhaité que ses collègues s’emparent du sujet de la réindustrialisation sur leur territoire. « Il n’est pas normal que seulement 10% du PIB français soit consacré à l’industrie. Soit un des quatre plus faibles taux d’Europe. »
Sébastien Martin estime, par ailleurs, que la mise en œuvre du plan « France Relance » doit tenir compte des spécificités et des forces des territoire en faisant coïncider ce dispositif avec les besoins concrets des entreprises. Comme ce fut le cas par le passé avec les « accords de relance Etat-Région » et le programme « Territoires d’industrie ».
Une consigne qui soulève un tollé
Les élus ardennais ont profité de cette opportunité pour exprimer leurs craintes quant à la proposition de l’État de mettre en place une consigne pour les bouteilles plastiques parce que les emballages n’étaient pas assez bien collectés.
Alors que les collectivités ont développé leur propre filière de recyclage, cet amendement a soulevé un tollé dans les territoires, cette décision provoquant la réduction des revenus des centres de tri pilotés par les communes. « C’est une perte de 1,8 million d’euros de recettes dans notre budget », déplore Boris Ravignon.
En marge de cette réunion, Sébastien Martin s’est aussi rendu en Thiérache ardennaise et dans le Rethélois. Aux côtés de Renaud Averly qui, en octobre prochain, occupera un poste au sein du conseil d’administration d’Intercommunalités de France, il a tour à tour visité l’espace de coworking Quai 3.0 de la gare de Rethel, le village d’entreprise du Hameau de la sucrerie à Saint-Germainmont et le pôle scolaire de Poilcourt-Sydney, un des sept nouveaux groupes créés en l’espace de 20 ans dans ce secteur géographique.