Le manque d’eau contraint 180 communes de l’Aisne à réduire sèchement leur consommation
Ressources. Le préfet de l’Aisne a publié fin septembre un nouvel arrêté pour restreindre les usages de l’eau dans 180 communes.
La mesure est rendue nécessaire par la sécheresse qui impacte directement le débit de certaines rivières et le niveau de recharge des nappes d’eau souterraines. Cinq bassins sont placés en « alerte » ou « alerte renforcée », dans le département, et les autres sont maintenus en « vigilance ».
Le bassin décrété en « alerte renforcée » est celui du Petit-Morin, qui concerne le sud de l’Aisne, entre la Marne et la Seine-et-Marne. Les 4 autres considérés en « alerte » sont celui de l’Automne, situé au sud-ouest du département vers Villers-Cotterêts et se prolongeant dans l’Oise ; celui de l’Escaut, qui trouve sa source dans l’Aisne et s’étend vers la Belgique via Cambrai et Valenciennes ; celui de l’Oise moyenne, qui à l’inverse jaillit en Belgique puis, entre le Nord et l’Oise, traverse l’Aisne ; celui de l’Ailette comprenant 25 communes et celui du Surmelin qui descend de l’Aisne dans la Marne.
Régime sec en « alerte » et « alerte renforcée »
Comme on le voit bien, les rivières n’ont évidemment rien à faire des limites administratives. Et les précautions à prendre, du fait de la sécheresse et du manque d’eau engendré, sont les mêmes dans l’Aisne, le Nord, la Somme, l’Oise, la Marne ou la Seine-et-Marne, suivant les bassins considérés. « Alerte » signifie que les arrosages sont interdits en pleine journée (10h-18h) et que le lavage des véhicules, le remplissage des piscines et le nettoyage des façades et surfaces extérieurs sont strictement prohibés.
En régime d’« alerte renforcée », on ne peut plus arroser pelouses et massifs et pour les potagers, seulement avant 9h et après 20h. Les installations classées doivent reporter leurs opérations nécessitant de l’eau et les agriculteurs, limiter l’abreuvement des animaux et respecter des horaires réduits pour l’irrigation des cultures.