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Le Grand Est, 4e région pour la progression du PIB par habitant

Région. Avec une population qui stagne et une production qui progresse, la région obtient une des meilleures places pour son Produit Intérieur Brut par habitant. Ses forces : l’agriculture et l’industrie. Ses faiblesses : le tertiaire marchand et non-marchand.

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Le Grand Est, 4e région pour la progression du PIB par habitant. Pixabay

Au bilan 2018, et avec près de 161 Mds€, le Grand Est conserve sa septième place des régions françaises pour la valeur de son Produit Intérieur Brut (PIB), derrière l’Ile-de-France (726 Mds€), Auvergne-Rhône-Alpes (272 Mds€), Nouvelle-Aquitaine (176 Mds€), Occitanie (173 Mds€), Provence-Alpes-Côte d’Azur et Hauts-de-France (166 Mds€). Le PIB, étant la richesse créée dans le public et le privé sur un territoire donné et le résultat final de l’activité de production ou bien la sommes des valeurs ajoutées produites mesure le niveau économique du territoire.

Le Grand Est se situe ainsi au septième rang économique des régions françaises. De 157 Mds€ en 2017 à 161 Mds€ en 2018, le PIB n’a progressé que de 2,5%. Un score meilleur que celui des Hauts-de-France, mais en-deçà de l’évolution moyenne nationale, évolution dominée, hors Corse, par l’Occitanie (3,5%), Auvergne-Rhône-Alpes ou la Nouvelle- Aquitaine. En termes de progression, le Grand Est n’occupe que la 8e place.

Quatrième région pour la progression du PIB par habitant

Avec une production qui augmente et une population qui stagne, le Produit Intérieur Brut par habitant progresse bien dans le Grand Est en passant de 28 300 à 29 100 euros, en une année. Cette évolution (+2,8%) place la région en quatrième position, derrière la Corse, l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine, au-dessus de 3%, et devant Auvergne-Rhône-Alpes et le Centre-Val de Loire (+2,7%). Le PIB par habitant en France était de 36 000 euros en 2019 (34 000 € en 2020).

Autre critère de la mesure économique d’un territoire, le PIB par emploi est le rapport entre la production et l’ensemble des actifs de ce territoire, autrement la productivité de l’emploi, un indicateur de la richesse créée par chaque emploi. Avec un peu plus de 75 000 euros, le Grand Est occupe également la quatrième place des régions, derrière l’Ile-de-France (112 500 euros), Auvergne-Rhône-Alpes (79 000 euros) et Provence- Alpes-Côte d’Azur (78 000 euros).

La Marne, troisième PIB par habitant du Grand Est

La progression annuelle de ce PIB par emploi fait de la région (+2,4%) un coleader aux côtés de la Corse et de la Bourgogne-Franche-Comté, devant Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine. La région Ile-de-France enregistre un repli de 2,6%. Sur les dix départements du Grand Est en 2019, avec une moyenne régionale de 29 000 euros, deux départements se situent audessus de cette moyenne : le Haut- Rhin (30 700 €) et le Bas-Rhin (28 500 €). La Marne (27 500 €) occupe le troisième rang, devant la Moselle et la Meurthe-et-Moselle. Le PIB par habitant est de 24 600 € dans l’Aube et de 22 500 € dans les Ardennes.

Un déficit relatif du secteur tertiaire

Qu’il s’agisse du marchand (commerce, transport, finances, services, hébergement et restauration, information et communication), ou du non-marchand (administration publique, enseignement, santé, action sociale), la part du tertiaire dans la production de valeur ajoutée du Grand Est (71,2%) est inférieure à celle du niveau national (76,7%). Le Grand Est n’occupe que les 9e et 8e place pour le tertiaire marchand et non-marchand. A contrario, la part du secteur secondaire (industrie et construction) représente 25% de la valeur ajoutée régionale contre 20,5% en France.

De la même manière, le secteur primaire (agriculture et forêt) pèse 3,8% dans le Grand Est contre 2,8% en moyenne nationale. Si la construction et le tertiaire sont en région en-deçà de la part nationale ; le Grand Est est la troisième région pour le secteur primaire et la deuxième pour le secteur agricole ou pour celui de l’industrie et la troisième pour les branches équipements électriques, informatiques et fabrication de machines et pour le commerce et la réparation automobile. Petit bémol pour la construction, avec une septième place.