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Le Grand Est, 3e région métropolitaine pour la proportion d’emplois verts

Emploi. Porté par les 3 000 salariés de ces trois centrales nucléaires, Cattenom, Chooz et Nogent-sur-Seine, le Grand Est s’installe sur le podium des régions affichant la plus grosse proportion d’emplois verts dans l’emploi total.

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Dans la région, 12 500 personnes occupent un emploi vert, soit 0,6,% des emplois du territoire. Ce score place le Grand Est en troisième position des régions métropolitaines, derrière l’Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et l’Occitanie. Compte tenu de son poids dans l’ensemble de l’emploi vert, le secteur de la distribution d’électricité, de gaz et d’eau est le plus important en représentant 44% de ces emplois (5 500 actifs, ingénieurs, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés), contre 39% en France métropolitaine.

Derrière la distribution, les métiers de l’assainissement et du traitement des déchets représentent 34% (4 200 actifs) des emplois verts, ceux de la protection de la nature et de l’environnement comptent 2 800 emplois et pèsent 22% du total. Les agents de maîtrise et techniciens de la production et distribution d’électricité, d’eau et de chauffage sont proportionnellement plus nombreux dans le Grand Est qu’en moyenne métropolitaine.

Le Poids Des Centrales Nucléaires Dans Les Emplois Verts

Le poids des emplois verts dans l’emploi départemental global va de 0,4% pour la Marne et le Bas-Rhin à 1% pour les Ardennes ou 0,8% pour l’Aube. Le poids relativement élevé de ces deux départements s’explique en grand partie par l’activité sur leur territoire d’une centrale nucléaire (Chooz pour les Ardennes et Nogent-sur-Seine pour l’Aube). Il en va de même pour la Moselle (0,7% des emplois) avec la centrale nucléaire de Cattenom. Autre conséquence, la part de la production, de la distribution d’électricité, d’eau et de gaz est plus importante dans les Ardennes (54%) et dans l’Aube (62%).

Entre 2010 et 2021, le nombre des emplois verts dans le Grand Est a progressé de 5%, soit trois points sous la moyenne métropolitaine. Cette faible progression est également constatée en Ile-de-France ou dans les Hauts-de-France. À l’inverse, des progressions plus importantes sont à mettre au crédit de l’Auvergne-Rhône-Alpes, de la Provence-Alpes-Côte d’Azur, des Pays de la Loire et de la Normandie (entre +16% et +24%).

Hausse Des Emplois Dans La Protection De L’environnement

Selon les métiers, les ampleurs des variations sont assez contrastées : +27% pour la protection de l’environnement, +18% pour l’assainissement et le traitement des déchets. Le nombre d’emplois diminue de 11% dans la production et la distribution d’eau, d’électricité et de gaz.

Ces métiers verts sont à 80% exercés par des hommes. La profession la plus féminisée (quatre femmes sur dix) est celle de technicien de l’environnement et de la pollution. Dans le Grand Est, les actifs occupant un emploi verts sont davantage diplômés qu’en France.

Le Nucléaire Classé Dans Les Énergies De Transition

Dans l’exposé de sa méthodologie, l’Insee précise que le périmètre des emplois verts n’inclut pas l’agriculture biologique (4 000 emplois recensés dans le Grand Est). Les métiers de production des énergies appartiennent en revanche à ce périmètre. Notamment ceux du nucléaire, non renouvelable du fait de la dépendance à l’uranium, mais reconnu par l’Union Européenne comme énergie de transition contribuant à une économie à moindre émission carbone.

L’Insee évoque, par ailleurs, le périmètre des métiers verdissants, comme ceux des transports ou de la construction, confrontés à des objectifs de réduction de leur empreinte carbone. Non analysés dans cette étude, ils représentent cependant 302 000 emplois dans le Grand Est.