La Marne compte plus d’emplois qu’avant la crise sanitaire
Emploi. Le nombre d’emplois de la Marne vient de rattraper et de dépasser celui de 2019 faisant du département l’un des trois du Grand Est, devant le Bas Rhin et la Meurthe-et-Moselle, à avoir comblé son déficit accusé depuis le début 2020.
Au 2e trimestre 2021, les indicateurs conjoncturels retrouvent leur niveau d’avant la pandémie. Cela est vrai pour le volume de travail qui se rapproche du niveau de 2019 dans l’hôtellerie restauration et fait mieux dans les activités de loisirs et de culture mais peine encore dans l’industrie. Le chômage (7,7% de la population active, contre 8% au niveau national) recule encore. Les créations d’entreprises poursuivent leur progression tandis que les défaillances, en chute pendant la crise, repartent à la hausse. Les permis de construire et les chantiers redémarrent. La fréquentation touristique reste inférieure à celle de 2019.
L’emploi salarié dans le Grand Est augmente de 0,9% et dépasse de 0,1% son niveau de 2019. Cette progression est cependant inférieure à celle du niveau national (+1,1% et +0,6%). La hausse régionale des effectifs est portée par les services marchands (+1,7%). Après trois trimestres de hausse consécutive, l’emploi dans la construction marque le pas, en cause dans ce secteur les difficultés de recrutement. L’emploi dans l’industrie reste stable. Celui du secteur de l’hébergement-restauration progresse fortement (+8,2%).
La Marne leader de la progression d’emplois
Au deuxième trimestre 2021, l’emploi redémarre dans tous les départements du Grand Est et la meilleure progression (+1,3%) vient de la Marne, devant le Bas-Rhin et la Meurthe-et-Moselle. La Moselle retrouve son niveau d’avant- crise, les trois départements cités le dépassent. La construction, malgré un recul au deuxième trimestre, fait partie des secteurs qui dépassent leur niveau d’emploi 2019 : +3,7%, soit 4 000 postes supplémentaires. A l’inverse, l’emploi industriel baisse de 2,4% (- 7 300 postes). Les services non-marchands ont créé 5 800 postes. À l’entrée de l’été 2021, l’activité partielle a persisté. Elle a concerné 25 000 salariés de l’hébergement-restauration.
La baisse du recours à cette activité partielle est proportionnellement plus importante dans d’autres secteurs et notamment dans le commerce, avec une chute de 86% entre avril et juin. Le nombre de demandeurs d’emploi baisse depuis plus d’un an. Il recule de 0,8% au deuxième trimestre et de 14,7% sur un an. Cette amélioration est cependant moindre que celle du niveau national : -1,4% et -15,3%. La Meuse est le seul département dans lequel le chômage augmente. Il est stable en Moselle et en repli dans les autres départements, de 0,2% dans l’Aube à 2,0% dans les Vosges.
L’industrie automobile en grande difficulté
L’activité industrielle demeure au ralenti (-4,1% en juin et -7,2% en juillet). L’industrie est affectée par la pénurie mondiale de composantes électroniques, les tensions sur le marché mondiale des matières premières et les perturbations du commerce international de marchandises. Dans ce contexte, c’est le marché de l’automobile qui est le plus impacté. Depuis mai 2021, le volume de travail dans ce secteur est inférieur de 20% à celui de 2019.
Les créations d’entreprises dans le Grand Est progressent de 7,4% alors qu’elles baissent de 1,3% au niveau national (-9,4% en Ile-de-France). Deux créations sur trois concernent les micro-entreprises. La progression des créations est surtout portée par le commerce, le transport et l’hébergement-restauration (+13,1%). Dans l’industrie et la construction, le nombre de créations est en baisse (-7,6% et -3,6%). En un an, 58 300 entreprises ont été créées dans le Grand Est, soit une progression brute de 35% et un résultat supérieur de 5 points à celui du niveau national.
Le tourisme ne retrouve pas ses niveaux
Avec 1,42 million de nuitées, la fréquentation des hôtels du Grand Est a doublé par rapport à 2020 mais est inférieure de 63% comparativement à son niveau de 2019. Cette baisse est quasi comparable à celle du niveau nationale (-61%). La région est, avec l’Ile-de-France, celle qui souffre le plus de la baisse de la fréquentation hôtelière.
Les plus fortes chutes sont enregistrées dans le Haut-Rhin (-72%) et le Bas-Rhin (-71%). La baisse touche toutes les catégories d’établissements. Les autres hébergements collectifs touristiques accusent une baisse de 54% par rapport à la fréquentation des mois de mai et juin, mais de 18% seulement au mois juillet comparativement à l’année 2019.