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Le Département accentue l’action sociale et maintient ses investissements

Finances. Le budget primitif 2022 du conseil département de l’Aube s’élève à 413,7 millions d’euros, dont 105,3 millions consacrés aux investissements.

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Le Département consacrera encore un budget très important en 2022 pour poursuivre la réstructuration, la rénovation et les travaux d’entretien de ses collèges aubois comme sur ce chantier en cours à Beurnonville, à Troyes. Laurent Locurcio

Le budget primitif 2022 du conseil départemental de l’Aube tient compte des impacts de la crise sanitaire, en particulier sur le terrain social. « Je le qualifierais de budget de continuité et de rupture car ces deux notions ne sont pas contradictoires, contrairement aux apparences ; elles traduisent notre capacité collective à nous adapter au monde d’aujourd’hui, à ses évolutions, à ses contraintes et surtout à ses enjeux pour demain », précise le président du Département, Philippe Pichery. La continuité se traduit par l’attention portée à la préservation des équilibres financiers, notamment en matière d’autofinancement, de dette et d’investissements.

Le budget du Département de l’Aube, d’un montant de 413,7 millions d’euros reste stable. La dette continue sa décrue en passant sous la barre des 20 millions d’euros. L’Aube étant parmi les départements les moins endettés de France. Cette situation permet au conseil départemental de maintenir, pour 2022, un budget d’investissement important de 105,3 millions d’euros. C’est trois fois plus qu’en 2017 ! Cette enveloppe sera notamment consacrée à la voirie à hauteur de 27,3 millions d’euros. Des travaux importants seront également menés dans plusieurs collèges aubois, ainsi que des établissements universitaires. Le Département abondera aussi, à hauteur de 23,7 millions d’euros, les investissements portés par des collectivités auboises.

Des moyens pour l’action sociale

L’action sociale de proximité restera le poste le plus important du budget en 2022. En hausse de 5 % à près de 227 millions d’euros, frais de personnel inclus, les actions médico-sociales représentent plus de la moitié du budget global. L’augmentation des dotations de l’État a effectivement permis au Département de disposer de fonds pour agir sur le terrain des solidarités. Philippe Pichery entend même - et c’est en cela qu’il s’agit d’un budget de rupture - y consacrer davantage de moyens.

« En ce sens nous traiterons de mesures nouvelles et ambitieuses concernant par exemple l’insertion des bénéficiaires du RSA, l’autonomie des personnes âgées et handicapées ou encore le soutien au monde associatif », annonce Philippe Pichery. Les crédits consacrés aux personnes âgées, près de 50 millions d’euros, sont en augmentation pour répondre à l’évolution des besoins dans le département. Le budget de l’aide aux personnes en situation de handicap - 42,2 millions d’euros - sera également encore important. Le budget consacré à l’insertion, dans un département comptant 9 130 foyers allocataires du RSA, soit 19 400 Aubois, s’élève à 69,7 millions d’euros.

Un nombre d’allocataires qui reste stable dans le département depuis 2015, malgré la hausse intervenue au plus fort de la crise sanitaire. Enfin, l’enveloppe enfance famille qui comprend notamment la rémunération des assistants familiaux, s’élève à 49,5 millions d’euros. Tous ces financements ont un impact sur l’emploi dans l’Aube. Les actions médico-sociales du Département se traduisent par 3 200 emplois, financés directement ou indirectement par le budget départemental.