Le béton du déversoir renaturé en trompe-l’œil
Art. L’artiste plasticienne Michèle Caillaud-Houël a réalisé une fresque monumentale pour habiller le béton du déversoir, lieu de détente et de rencontre prisé de Saint-Julien-les-Villas.
Le déversoir de Saint-Julien-les-Villas arbore ses nouvelles couleurs avec une volonté de faire oublier les 100 m² de béton sur trois niveaux de l’ouvrage. Cascades d’eau, verdure, « le thème s’imposait avec la nature qu’il y a autour », explique Michèle Caillaud-Houël. Habituée des projets hors norme, l’artiste et son mari Thierry Kayo sont notamment à l’origine de la sculpture troyenne du Cœur.
Le déversoir est un site est connu de tous les habitants de l’agglomération troyenne. Il existe depuis 800 ans ! Il permet de réguler le niveau de la Seine et est équipé d’une passe à poisson avec une caméra pour le comptage des espèces. Sa dernière rénovation datait de 2013 et des travaux devenaient indispensables pour ce site, rendez-vous privilégié des habitants. « Il était important de mettre cette vitrine de la commune au goût du jour » explique Jean-Michel Viart, le maire et « le projet présenté par Michèle Caillaud-Houël a fait l’unanimité au sein du conseil ».
La fresque du déversoir a nécessité de revoir les techniques de peinture. « C’est la première fois que je fais une œuvre destinée à être immergée plusieurs mois par an, nous avons d’ailleurs terminé les pieds dans l’eau ! ».
Les services de TCM ont dû réguler l’eau pour améliorer les conditions. Le chantier a nécessité l’utilisation d’une quarantaine de kilos de peinture et de vernis spécifiques résistants à l’eau et neutres pour le milieu aquatique. Il a aussi fallu procéder à un sablage préalable effectué sous contrôle pour ne pas affecter l’environnement. La pluie incessante n’a pas permis d’achever la fresque dont il reste une petite surface à finaliser. Ce qui n’a pas empêché son inauguration, les derniers coups de pinceau se feront dès que le niveau d’eau et la météo le permettront.