La Région Grand Est mise sur la bioéconomie
Bioéconomie. La Région, avec ses partenaires, consacre un village dédié à cette thématique sur la Foire de Châlons et en profite pour lancer « le Mois de la bioéconomie » (30 août-30 septembre).
La bioéconomie est au coeur de la stratégie de développement économique du Grand Est et la Région veut le faire savoir. C’est pourquoi tout au long de la Foire de Châlons, elle tient un village de la bioéconomie (en partenariat avec les Aria – Association régionale des industries agro-alimentaires – Grand Est ; Bioeconomy for change ; la CCI Grand Est ; les Chambres d’agriculture de la région et GRDF) avec comme objectif de présenter son impliquation dans ce secteur mais aussi de favoriser des échanges et rencontres.
En effet, cette filière en forte expansion s’appuie sur l’abondance des ressources agricoles (notamment la Marne et l’Aube avec plus de 60% de surfaces agricoles) et forestières (50% de la surface dans les Vosges) du Grand Est. L’ambition de la bioéconomie est d’être une alternative aux énergies fossiles en basant son économie sur la biomasse, c’est-à-dire sur l’utilisation de ressources renouvelables : matières organiques végétales ou animales ; biodéchets (déchets agricoles, déchets des industries agroalimentaires, déchets urbains, eaux usées…) ; cultures dédiées (chanvre, lin, algues, cultures intermédiaires à vocation énergétique…).
Pomacle-Bazancourt, une plateforme incontournable
Ainsi, depuis plus de 25 ans, sur le territoire, les agriculteurs, les industriels et les pouvoirs publics investissent massivement dans les équipements de laboratoire et les procédés innovants, tout en soutenant la recherche académique sur le territoire. Chaque année, près de 10 millions de tonnes de biomasse sont récoltées, dont plus des deux tiers sont transformés localement, principalement au sein de la bioraffinerie de Pomacle-Bazancourt, reconnue pour son modèle d’économie circulaire. Blé, betterave à sucre, bois et luzerne y sont valorisés pour produire du saccharose, du glucose, de l’amidon, de l’éthanol, du dioxyde de carbone, ainsi que des molécules destinées à l’industrie alimentaire, à la chimie fine et aux cosmétiques (Pôle ARD, Givaudan).
Un mois entier dédié à la bioéconomie
Cette réussite qui a valu au territoire d’être labellisé Territoire d’industrie en 2018 a vocation à inspirer et s’étendre à d’autres régions de France. Ainsi, depuis septembre 2024, un club régional dédié aux start-up de la bioéconomie a vu le jour : il regroupe déjà 137 jeunes entreprises accompagnées par des incubateurs d’excellence (Quest for bioeconomy). « Nous avons conçu le Village de la bioéconomie comme un carrefour d’innovations et d’opportunités », indique Guillaume Joly, Responsable Animation territoriale au sein de l’association Bioeconomy for change. « Sur les dix jours, le but est de parler à tous les publics de bioéconomie, aussi bien au grand public auquel seront proposées des animations qu’aux professionnels, pour lesquels nous avons imaginé tout un ensemble de conférences et de tables rondes. »
Quant au Mois de la bioéconomie, « l’idée est de démontrer que la bioéconomie est déjà dans notre quotidien : notre habitat, notre alimentation, nos modes de transport, etc. Ce Mois est l’occasion de sensibiliser et faire découvrir à tous nos publics cette réalité ainsi que les innovations et produits de demain », poursuit Guillaume Joly. Créer de la valeur ajoutée, conjuguer développement économique et industriel, compétitivité et développement durable sont tous les enjeux auxquels sont confrontés les acteurs de la bioéconomie et auxquels ils s’atèlent. Un rendez-vous sur la Foire à ne pas manquer donc.