La Région Grand Est en action dans la Marne
Région. Autour de leur Président Franck Leroy, les élus régionaux ont participé à 77 visites organisées en une journée dans la Marne autour de 15 domaines thématiques (environnement, ruralité, aménagement du territoire, attractivité, tourisme durable, économie, transports, culture…), à la rencontre des acteurs du territoire.

Franck Leroy en a fait un objectif : une fois par mois il parcourt un département de la région qu’il préside d’aller à la rencontre de celles et ceux qui font les territoires. Accompagnés de ses vice-présidents, de ses conseillers régionaux et de leurs services, c’est dans la Marne, qu’il s’est rendu le 8 juillet, « son » territoire, lui qui a été maire d’Epernay pendant plus de 20 ans et qui préside toujours la Communauté d’agglomération d’Epernay et l’Association des Maires de la Marne.
L’occasion pour le Président du Grand Est de rappeler aux Marnais qui peuvent se demander comment leur département peut exister dans une région Grand Est aussi vaste et dont le siège se situe à l’extrême est du territoire : « Nous sommes très présents. Nous avons 73 agents de plus à Châlons qu’il y en avait du temps de la Région Champagne-Ardenne. Aussi parce que les compétences se sont accrues et donc nous n’avons jamais été aussi présents sur le terrain qu’aujourd’hui ».
Une présence qui demande un programme « sportif » mais Franck Leroy y tient. « C’est quelque chose qui a l’air de bien fonctionner. L’objectif c’est d’arriver à un rythme d’une journée par mois, ce qui veut dire qu’on revient une fois tous les ans dans chaque département. En une année, il se passe tellement de choses dans chaque département... »
Fervent défenseur de la collectivité qu’il préside et de l’échelle qu’elle a atteint il y a dix ans avec le découpage qu’on lui connaît aujourd’hui, le président y voit de nombreux avantages pour le Grand Est comme pour ses habitants : « La Région permet à nos territoires de grandir, d’avoir peut-être plus d’ambition. On avait avant une petite région qui était toujours dans les classements entre la 19e et la 21e position en France. Aujourd’hui, on est dans le top 3 des régions françaises en terme d’attractivité. Cette attractivité, c’est le fruit de l’assemblage des talents de l’Alsace de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne qui nous permet d’être la première région européenne en bioéconomie, la première région française agricole et la première région viticole ».
525 km de routes gérées par la Région

Parmi les compétences nouvelles évoquées plus haut, figure celle des routes, puisque plusieurs centaines de kilomètres de routes nationales ont rejoint le giron régional depuis le début de l’année . « L’état des routes nationales françaises ne cesse de se dégrader. On était il y a 15-20 ans avec les meilleures routes nationales d’Europe. Aujourd’hui, on est en 18e position, tout simplement parce que l’Etat n’investit pas assez dans ses routes. Quand la loi 3DS a été votée, l’opportunité s’est présentée et nous avons eu la possibilité d’être dans une expérimentation qui consiste à transférer à la Région une partie des routes nationales. Donc, depuis le 1er janvier nous gérons 525 km nationales ». Un transfert lié à la contrepartie de pouvoir lever une éco contribution de manière à faire payer l’accès à ces routes aux poids lourds. « Cet argent sera réinvesti à l’euro près sur nos routes de manière à ce qu’on ait demain des routes en parfait état ». C’est le cas actuellement dans la Marne sur le chantier de la RN4 où, entre Sézanne et Fère-Champenoise, la chaussée a été entièrement refaite sur 13 km grâce à un investissement de 6M€. « Cela faisait 15 ans qu’on n’avait pas eu autant d’investissement sur une seule et même opération », assure Franck Leroy, qui insiste :
« De toutes les régions françaises, nous sommes celle qui a investi le plus par habitant. On a fait des choix politiques pour y arriver, mais c’est un soutien puissant qu’on apporte à des territoires ».
Illustration de ce soutien quotidien, parmi les 77 visites organisées autour de 15 thématiques sur la journée (environnement, ruralité, aménagement du territoire, attractivité, tourisme durable, économie, transports, culture…), on pourra retenir la visite de Béatrice Moreau, Vice-Présidente déléguée à l’Agriculture, la Viticulture et la Forêt. L’agricultrice marnaise est ainsi allée visiter une ferme du côté de Sommesous, à la rencontre d’une jeune agricultrice de 22 ans qui réfléchit à la création d’un élevage sur son exploitation. L’élue régionale s’est également rendue sur une exploitation familiale, à Broussy-le-Petit, où Gaël et Romuald ont créé la marque C’mon pote agri pour faire la promotion des légumineuses. Une initiative soutenue par le Grand Est. « Cela montre le lien que l’on peut faire entre la production agricole de terrain et le consommateur. C’est la volonté de la Région que l’on retrouve à travers le programme Adage qui est de mettre un lien entre ce qui est produit sur notre territoire et ce que l’on trouve dans l’assiette de nos lycéens, dont la Région a la compétence ».
La Marne, terre de bioéconomie
Vice-Président délégué à la Bioéconomie, aux Bioénergies et à l’Alimentation Durable, Philippe Mangin, s’est quant à lui rendu auprès d’entrepreneurs et d’universitaires, tous acteurs de sa compétence sur le territoire.
« Je me rends compte tous les jours que beaucoup d’habitants ne savent pas ce qu’est la bioéconomie », avance-t-il. « La bioéconomie, c’est l’économie du futur, qui remplace toutes les ressources fossiles : gaz, pétrole, charbon… par des ressources renouvelables notamment issus de la biomasse et des biodéchets ». Si elle entre dans le quotidien grâce au secteur des carburants (le Grand Est est la première région française de production de biocarburants avec l’éthanol et le biodiesel), on la retrouve aussi au niveau du textile (le Grand Est étant aussi la première région productrice de chanvre en France et en Europe).
« La chimie de synthèse est elle aussi en train de laisser de plus en plus place aux biotechnologies et à la chimie verte », poursuit Philippe Mangin, qui a rencontré, à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, une start-up qui produit des biofertilisants. « Il s’agit d’un procédé absolument incroyable : cette start-up propose d’équiper les agriculteurs d’un container dans lequel elle fournira des micro-organismes qui fabriqueront des biofertilisants. Donc ,sur son exploitation, l’agriculteur pourra bénéficier de ces biofertilisants avec un suivi d’aide à la production et de maintenance », vante-t-il. Pour le vice-président de la Région, la mobilisation de l’Université sur cette spécialité qui date de 30 ans, permet de constater qu’aujourd’hui, toutes les disciplines de l’URCA, y compris celle de la santé, sont aujourd’hui tournés vers cette spécialité. « C’est incroyable. De la bioéconomie, il y en a dans d’autres universités et écoles mais nulle part il n’y a une approche aussi intégrée et une telle mobilisation », poursuit Philippe Mangin.
« La Marne, c’est un peu le poumon de la bioéconomie dans le Grand Est et en France, parce que ses acteurs en ont été les précurseurs. Et aujourd’hui, cette bioéconomie se développe dans les Vosges, dans l’Aube, en Moselle… et nous devenons une des régions leader en Europe. Ça n’est pas moi qui le dit, ni notre président, c’est la Commission européenne qui le fait remarquer. Elle nous cite comme région de référence. Donc, vraiment, la Marne et ses habitants peuvent-être fiers de ce formidable développement et de cette vision qu’ils ont pu avoir en misant sur la bioéconomie ». Un message reçu cinq sur cinq par les Marnais. Prochaine étape de ces Rencontres de la Région Grand Est dans la Marne, le 11 septembre prochain dans le Haut-Rhin.