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La Région au soutien des ambitions du Saint-Quentin Basket Ball

Sport. Le président des Hauts-de-France, ancien maire de Saint-Quentin, mesure l’importance de la réussite de son club pour la ville et pour le département.

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Photo d'un panier de basketball
(Crédit : Shutterstock)

Grâce à un joli coup de rein printanier, le Saint-Quentin Basket Ball (SQBB) s’est hissé à la 6e place du championnat de Pro A, nommé Betclic Elite. De ce fait, il s’est qualifié pour les play-offs la phase finale dans laquelle le club axonais a affronté le 3e, l’ASVEL Lyon-Villeurbanne. La différence de moyens saute aux yeux. Le SQBB a le plus petit budget de Pro A, soit 3,7 M€, tandis que son adversaire, présidé par Tony Parker, dispose du 2e en importance, équivalent à 6 fois celui du petit poucet de la compétition.

Au-delà du résultat des play-offs, attendu fiévreusement par beaucoup d’Axonais (le SQBB s’est incliné face à l’ASVEL au premier tour), se posait déjà la question de la suite. Xavier Bertrand, venu assister au match de la qualification disputé à domicile contre Strasbourg, a dit que le soutien de la Région était acquis au SQBB, dont il est resté l’un des administrateurs. Le président des Hauts-de-France, ancien maire de Saint-Quentin, mesure fort bien l’importance de la réussite de son club pour la ville et pour le département, l’un des plus dépourvus.

Il n’a cité qu’un chiffre : il souhaite que le budget du club atteigne les 4 M€. L’augmentation ne serait que de 10 %, mais elle devrait permettre aux dirigeants du SQBB de tenir certains engagements pris envers l’entraîneur, Julien Mahé qui, après avoir fait gagner à l’équipe le titre de Pro B, l’avoir fait monter en Pro A lui a fait atteindre les play-offs dès sa première saison. Cette saison, le budget moyen d’un club de pro A se montait à 7,9 M€. Saint-Quentin ne pourrait compter au mieux que sur la moitié. Pour éviter que les prochaines années se résument à une épuisante lutte pour le maintien, il faudrait au SQBB des ressources plus importantes.

Une salle trop petite

Le principal écueil vient du palais des sports municipal Pierre Ratte, qui accueille les matchs du SQBB. Il offre 3 000 places assises, pour une jauge maximale ramenée à 3 100 spectateurs. Le président Laurent Prache assure qu’à chaque match le club reçoit au moins 1 000 demandes qu’il ne peut pas satisfaire. Le directeur de la Ligue Nationale de Basket, Fabrice Jouhaud, affirmait récemment que, pour bien figurer en Pro A, il fallait une salle de 5 000 ou 6 000 places.

Tout le monde en est bien conscient. La municipalité de Saint-Quentin prépare un double appel à projets, l’un pour agrandir le palais des sports, que le SQBB partage avec le club de volley, l’autre pour construire une « Arena » dédiée au basket. La première solution a un gros inconvénient : le temps des travaux, le palais des sports serait inutilisable. La seconde en présente un autre : son coût. Aucun chiffre n’est avancé publiquement. Mais le président des Hauts-de-France a confié que, ce genre d’équipement, la Région pourrait le financer à 50 %. En attendant, le SQBB a tenu la dragée haute à l’ASVEL et a déjà prouvé que tout était possible - ou presque - dans le sport.