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La RDTA devient Ardélia

Transport. La Région Grand Est et la Régie Départementale des Transports Ardennais (RDTA) ont profité de la foire de Sedan pour dévoiler le nouveau nom (Ardélia) et l’identité visuelle de la structure ainsi que ses actions en faveur de l’environnement.

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Photo de Pascale Gaillot et Franck Leroy
Pascale Gaillot qui préside la conseil d’administration d’Ardelia et Franck Leroy, président de la Région Grand Est. (Crédits : PR)

Outil public de la Région depuis 2017 dans le secteur routier du transport de voyageurs dans les Ardennes, la RDTA est devenue en août dernier Ardelia« le transport qui crée du lien » après un travail collaboratif de plusieurs mois menés avec l’agence de communication COMSEAencadrée par Gaëlle Vaucher pour lui donner une nouvelle lisibilité. « Bien qu’étant un acteur économique essentiel du territoire ardennais en produisant un service quotidien à plus de 6 000 usagers scolaires et commerciaux, on a constaté que la régie malgré sa notoriété avait cependant une identité peu visible. C’est ce qui nous a poussé à avoir cette démarche de modernisation de notre image. Certes, tout le monde connait la RDTA mais personne ne sait ce qu’on fait réellement. Il fallait donc sortir de l’ombre et du bois », explique Pascale Gaillot qui préside la conseil d’administration depuis 2018.

Verdissement du parc routier

Le dévoilement de cette stratégie a été également une opportunité pour mettre en exergue les actions de la RDTA sur son site de Prix-lès-Mézières pour réduire l’empreinte carbone de ses trajets quotidiens, avec notamment le déploiement entre 2019 et 2024 de 36 cars de 50 places gaz GNV. Et cela, en totale adéquation avec la politique environnementale régionale qui a investi 8,5 millions d’euros dans ces réalisations.

S’ajoutera, en 2026, pour un coût prévisionnel de 3,6 millions d’euros HT, le renouvellement de 18 véhicules B100 (biodiesel), c’est-à-dire utilisant 100 % de carburant de colza venant de Nogent-sur-Seine. Deux entreprises privées Urano et la société de transports Simon à Rethel avaient montré l’exemple. Au 31 décembre 2024, 71% des véhicules de la RDTA affectés aux transports étaient ainsi à faible émission. Mais Ardelia va même plus loin dans ce mouvement en franchissant un nouveau pas dans sa démarche avec l’expérimentation de trois cars électriques interurbains. « Une première dans le Grand Est », souligne celle qui est aussi conseillère régionale.

Cette technologie sera bientôt développée et exploitée sur le sinueux secteur de Monthermé. Là où leurs performances seront testées sur une zone interurbaine. Coût de cette démarche : 600 000 euros. Trois anciens cars âgé de sept ans vont être transformés, en véhicules électriques au travers d’une opération de « retrofit » qui permet de munir les soutes des véhicules de batteries d’une puissance de 192 Kwh et d’une autonomie de 150 à 200 km (hors confort thermique) avec une recharge de 50 à 100 % en moins de cinq heures. « Par la suite Ardélia compte jouer pleinement son rôle de support d’ingénierie en matière de transition énergétique et d’innovation », a déjà annoncé Pascale Gaillot.

Crée en 1947, dirigée depuis un an par Emmanuel Debatty, la Régie ardennaise emploie 162 collaborateurs dans quinze métiers différents (conducteurs, mécaniciens, informaticiens, magasinier, carrossiers, etc…) au siège pirisien et au sein de dix centres aménagés dans le département. Elle comptabilise 169 lignes scolaires (60 % de ce marché) et huit lignes régulières de transports à la demande. Elle possède une flotte de 127 véhicules affrétées aux transports de voyageurs et ses 118 conductrices et conducteurs effectuent 3,3 millions de kilomètres par an et transportent plus de 6 000 enfants et des centaines d’usagers par jour. À noter que depuis deux ans, la RDTA suite à une initiative mise en place par le conseiller régional Guillaume Maréchal a assuré le transport aller-retour de 1 727 festivaliers ardennais durant le Cabaret Vert sur des lignes rurales (Signy-l’Abbaye, Vouziers, Rocroi…).