La nomination de Boris Ravignon à l’Ademe rejetée par le Parlement
Politique. Le 12 avril, la commission du développement durable (DDAT) de l’Assemblée nationale a rejeté la nomination de Boris Ravignon au poste de président du conseil d’administration de l’Ademe.
Auditionné pour la deuxième fois en l’espace de quatre mois devant le Parlement par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable pour le poste de président du conseil d’administration de l’Ademe qu’il occupait par intérim depuis décembre suite à la démission d’Arnaud Leroy, Boris Ravignon ne poursuivra pas cette mission. Sa nomination a été rejetée par le Parlement.
A la suite du renouvellement le 14 février du conseil d’administration de l’Ademe et de la fin officielle du mandat d’Arnaud Leroy, la nomination du président par intérim devait être reconfirmée par les parlementaires pour un mandat de cinq ans, cette fois-ci.
Les membres de la commission du Sénat ont voté majoritairement contre (24 contre, 12 pour, et 3 abstentions) sa nomination. Dans le détail, 57 députés et sénateurs ont voté contre, et 32 pour. Le rejet massif a donc été décidé avec 3/5e des votes contre, soit le quota requis selon la Constitution pour s’opposer à une nomination proposée par le président de la République.
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Dans les débats de la matinée, députés et sénateurs ont reproché à Boris Ravignon son refus de démissionner de son mandat de maire et de président d’Ardenne Métropole à la suite de sa première nomination à l’Ademe.
Boris Ravignon avait lui fait valoir mercredi matin « l’intérêt de rester en contact avec le terrain » pour mieux remplir sa mission, en soulignant que cela était « légal » et était « déjà arrivé dans le passé ».
Son argumentaire n’a pas convaincu les membres de la commission. C’est la première fois qu’un candidat proposé par l’Élysée, à l’Ademe ou ailleurs, est retoqué depuis cette procédure introduite en 2008 à l’article 13 de la Constitution.