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La gestion du Conseil Départemental de la Marne saluée par la Chambre régionale des comptes

Département. Séance plénière sereine pour le Conseil départementale de la Marne, avec le passage du compte administratif et de la décision modificative, sans oublier la poursuite du soutien aux structures de solidarité. Et le drapeau chinois sur l’aéroport de Vatry.

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Photo du Conseil Départemental de la Marne
Le Département de la Marne se rendra en Chine au mois de juillet à la rencontre d’investisseurs de référence. (Crédit : GD)

Deux chapitres examinés lors de la dernière séance plénière, le Compte Administratif (CA) 2022 et la Décision Modificative (DM) n°1 du budget 2023, prouvent, s’il en était besoin après le récent satisfecit de la Cours régionale des comptes, la bonne gestion du Département de la Marne.

Le Compte Administratif est un document recensant l’ensemble des dépenses et des recettes effectivement réalisées. Il est obligatoirement présenté aux élus avant le 30 juin de l’année suivant l’exercice visé.

Une gestion exemplaire soulignée par la Cour des Comptes

Le CA 2022 du Département de la Marne indique des dépenses de fonctionnement en hausse de 6,8% et d’investissement en baisse de 14%. En fonctionnement, il s’agit surtout de la hausse de 6% portée par le chapitre des actions de solidarité, chapitre qui pèse en 2022 près de 73% du total des dépenses de fonctionnement.

La baisse des dépenses d’investissement comprend une forte diminution (-38%) des moyens généraux de la collectivité. Comparativement à la strate nationale des départements compris entre 500 et 700 000 habitants, la Marne expose trois critères de gestion remarquables : -11% pour les dépenses de fonctionnement, -15% pour le prélèvement d’impôts directs et -40% sur l’encours de la dette.

Une décision modificative de 68 M€

La DM est appelée à modifier les autorisations budgétaires du Budget Primitif, par intégration ou par suppression de dépenses ou de ressources nouvelles non identifiées antérieurement ou par transfert de financement d’un chapitre à un autre.

La DM 1 du Département de la Marne porte sur 68,4 M€, en dépenses et recettes. Elle pointe notamment un besoin de financement en investissement de 33 M€ et inscrit pour le budget 2023, en dépenses et recettes, 6,6 M€ en fonctionnement et 14,4 M€ en investissement. Pour rappel le Budget Primitif 2023 de la Marne est de 664 M€.

Au rang des travaux dans le collèges et les bâtiments départementaux, les élus ont voté une autorisation de programme de 6 M€ pour la reconstruction de l’Etablissement et Service d’Aide par le Travail de Pouillon et de 6,2 M€ pour la rénovation énergétique du collège Maryse Bastié de Reims, ainsi qu’un crédit de paiement de 1,1 M€ pour des acquisitions immobilières à Tinqueux et Cormontreuil au bénéfice de la Mission de protection de l’enfance.

Un soutien fort pour les crèches marnaises

Après avoir soutenu 19 projets d’investissement dans les cinq dernières années pour un montant de 2,5 M€, le Département s’engage sur sept nouveaux dossiers concernant diverses interventions et constructions de crèches dans la Marne pour un total de 1,4 M€ sur les territoires d’Epernay, Montmirail, Esternay, Châlons-en-Champagne, Pontfaverger-Moronvilliers et Festigny.

Sur le chapitre de la protection de l’enfance, le Département s’engage pour la création de sept nouveaux postes représentant une dépense annuelle de 315 000 euros. Par ailleurs, la convention quadriennale (2023-2026) avec l’Association des Maisons de Quartiers de Reims (notamment accueil des travailleurs sociaux) a été entérinée par le Conseil.

La subvention pour 2023 porte sur 279 000 euros. Autre subvention conséquente, le Département s’engage à hauteur de 500 000 euros en faveur de la construction d’un gymnase polyvalent sur la commune de Val-de-Vesle.

La Chine en force dans le capital de Vatry ?

Ils auraient pu être partenaires, ils risquent bien de devenir concurrents, le groupe ADP, appartenant majoritairement à l’Etat, et l’aéroport de Vatry, propriété du Département de la Marne arrivent au bout du dialogue sur le très petit partage de leur activité de fret. Pour preuve, ces déclarations d’actualité, à commencer par celles de Charles de Courson, Député de la Marne et Conseiller départemental, recueillis en mars dernier :

« Les dirigeants d’ADP ont peur que l’Etat fasse à Roissy ce qui a été imposé à Orly, c’est-à-dire le black-out nocturne ».

Sans évidemment le nommer, Charles de Courson cite un de ces dirigeants d’ADP :

« Si on met un doigt dans Vatry, on va augmenter la pression sur Roissy à propos des vols de nuit… La raison qui fait que ADP ne veut pas s’intéresser à Vatry est d’ordre politique. ADP n’a politiquement aucun intérêt à s’intéresser à Vatry ».

Un sans suite d’Élisabeth Borne pour aider Vatry

Pour autre preuve, cet entretien avec le Président Bruyen, à l’issue de la dernière plénière du Conseil départemental de la Marne, dans lequel il déclare en préambule :

« Je ne suis pas sûr que les ministres qui viennent faire un tour dans la Marne nous écoutent vraiment. Sur le problème de Vatry, je reste sans voix concernant la réponse, sous forme de sans suite, de la Première Ministre au courrier des parlementaires et élus du département demandant une intervention de l’État pour sauver Vatry, courrier initié par la sénatrice Françoise Ferrat, avec une réponse qui reflète une forme de déconsidération. Elisabeth Borne n’a rien à faire de Vatry ».

Pour Christian Bruyen, l’État laisse la moitié des flux de marchandises transportées par route vers ou en provenance d’aéroports voisins étrangers. Quand le Ministre des Transports favorise des contacts avec ADP, la conversation se termine par un conseil : patienter encore quelques années, dix ou quinze.

L’Aviation Civile, dans cette perspective d’attente exposée par ADP lance une véritable alerte : cessation du contrôle aérien à Vatry et perte de l’agrément. Le Président du Conseil Départemental déplore : « Si nous mettons l’aéroport sous cloche durant une dizaine d’années, comme suggéré par ADP, nous ne pourrions même plus être en soutien d’ADP en cas de crise quelconque, comme ce fut le cas durant la dernière crise sanitaire ».

Une offre chinoise en voie de concrétisation

Conclusion à ce jour et sans état d’âme du Président Bruyen, excédé par l’attitude du Gouvernement :

« Donc, nous nous tournons concrètement vers l’étranger en approfondissant la piste chinoise assez avancée pour envisager l’avenir de Vatry. Nous sommes en contact avec les plus grands opérateurs chinois et nous allons les rencontrer dès le mois de juillet pour envisager avec eux les modalités de gestion à venir. En la matière, les opérateurs chinois ont des besoins immédiats et ils reconnaissent l’actuelle disponibilité de Vatry. Pour eux, s’installer est beaucoup plus pratique que de créer. Je précise que notre démarche est évidemment connue des autorités françaises ».

La vente de Vatry est a priori exclue des discussions avec les opérateurs chinois. Il s’agit de confier la gestion de l’aéroport. Cela peut prendre juridiquement plusieurs formes comme une entrée majoritaire dans le capital, solution partagée par les interlocuteurs et le Département de la Marne. Le pavillon chinois à 150 km de Roissy ? Une probabilité qui devrait se concrétiser avant la fin de l’année.