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La garde républicaine mobilisée pour les vendanges dans l’Aisne

Viticulture. Les gardes républicains sont dans le département à l’occasion des vendanges. Ils ne vont pas, sécateur en main, remplir de raisins les seaux et les cagettes. Ils patrouillent à cheval entre les parcelles. Ils avaient déjà monté ce genre d’opération dans la marne, mais c’est une première dans l’Aisne.

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Viticulture
(Crédit : Freepik)

Le prétexte, c’est d’assurer la sécurité des vendanges. Les vignerons se plaignent en effet régulièrement de vols de raisins. Il faut dire que c’est tentant. En cette période, les grappes mûres sont partout dans les vignes, qui ne couvrent pas moins de 30 000 hectares dans l’appellation champagne, dont 1/10ème dans l’Aisne.

Aujourd’hui, en Champagne, un kilo de raisin se négocie entre 6 et 10 euros, suivant l’endroit et la qualité, parfois plus lorsqu’une grande maison se trouve un peu à court pour tenir ses objectifs de production. C’est le prix moyen le plus élevé qu’on trouve dans un vignoble de France.

Patrouille à cheval au milieu des vignes

Tout ce raisin est récolté uniquement à la main et mobilise environ 120 000 vendangeurs, d’ici ou d’ailleurs, dont environ 14 000 dans l’Aisne. Cet afflux momentané de population est une raison supplémentaire de faire venir des gendarmes en renfort. La garde républicaine est une branche de la gendarmerie nationale. Le fait de l’envoyer en mission de surveillance rassure évidemment vignerons et habitants du cru.

C’est aussi une belle opération de communication, le temps d’immortaliser les gardes républicains patrouillant à cheval dans les vignes. Ils ne sont pas en grand apparat, mais en tenue de travail sur leurs montures, bottés, casqués et munis d’un gilet pare-balle. Là où les vignes ne sont pas aisément accessibles, même en 4x4, le cheval se révèle un allié précieux. Et puis, « c’est un moyen écologique et naturel », souligne un officier, donc parfaitement adapté à la protection de ce joyau de notre patrimoine, le champagne.