Collectivités

L’URCA construit son avenir

Université. À l’occasion de la traditionnelle conférence de presse de rentrée, le président de l’Université Reims Champagne-Ardenne, Guillaume Gellé, a procédé à un vaste tour d’horizon des activités de l’URCA. On retiendra notamment que de gros efforts immobiliers, faisant suite à ceux déjà entrepris sur tous les campus, vont se poursuivre.

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Lors de la conférence de presse de rentrée de l’URCA, le président Guillaume Gellé (3e à partir de la droite) était entouré par cinq vice-président(e)s. De gauche à droite : Thierry Letellier, Patrick Ravaux, Marie-Renée De Baker, Emmanuelle Leclercq et Damien Jouet. Jacques Rivière

Débutée le 30 août, la rentrée universitaire 2021-2022 de l’URCA est pratiquement terminée. Et surtout, elle s’est effectuée dans la grande majorité des cas en mode normal - on dit désormais « en présentiel » - « dans le cadre d’une vie universitaire retrouvée, pour la satisfaction des étudiants et des professeurs », assurait le président de l’URCA. Les mesures sanitaires n’en sont pas oubliées pour autant. Les espaces d’enseignements sont utilisés en jauge complète mais le port du masque y est obligatoire, et le retour en jauge à 50 % constitue le « plan B » en cas de dégradation de la situation.

Le port du masque est facultatif en extérieur, mais recommandé lors de rassemblements. À l’heure de la rentrée, seuls 6 étudiants ont été victimes du Covid. L’université a renforcé ses équipements en matière d’aération et a déployé des capteurs de CO2 afin de réguler au mieux la ventilation des bâtiments. Si l’épidémie du Covid-19 a eu un impact financier de 4,3 M€ pour l’URCA, soit plus de 2% de son budget global, Guillaume Gellé a souhaité souligner un aspect positif de la crise, concrétisé par l’accélération de la transition des outils numériques.

De nouvelles formations

Parmi les nouvelles formations, le BUT (Bachelor Universitaire de Technologie), déployé à partir de cette année, devient le nouveau diplôme de référence des IUT et doit aboutir à une meilleure intégration dans le schéma LMD (licence-master-doctorat) avec le grade de licence. Le diplôme national d’oenologie (DNO) aura quant à lui le grade de master à partir de cette année. « Le DNO de l’URCA, qui est l’un des 6 délivrés en France, se voit transféré de l’université des sciences à l’Institut Georges Chappaz de Vigne et du Vin en Champagne, avec une ouverture spécifique à l’ensemble des terroirs de la région Grand Est », précise Guillaume Gellé.

En partenariat avec Sciences Po, la classe Talents est un parcours d’un an pour une préparation individuelle et personnalisée d’accès à la haute fonction publique. La première promotion est composée de 25 étudiants. Il faut également signaler le déploiement des campus connectés de Chaumont, Vitry-le-François, Saint-Erme (pour ce dernier en partenariat avec l’Université de Picardie), avec 15 étudiants sur chaque site. La vocation de ces campus connectés est de permettre de suivre des études supérieures à distance dans des villes éloignées des grands centres universitaires.

Projets d’envergure pour la recherche

Dans le domaine de la recherche, L’URCA est présente sur deux projets d’envergure avec le projet Aerolab (pôle de recherche sur le suivi et l’analyse des émissions atmosphériques), et l’Institut d’intelligence artificielle en santé, créé avec le CHU de Reims pour développer les data-sciences en santé (grâce notamment au super-calculateur Roméo capable d’effectuer 1 milliard d’opérations à la seconde).

De gros chantiers immobiliers

Les projets immobiliers de l’URCA constituent un axe majeur de développement de l’université pour les années à venir. « Ils visent notamment à dynamiser la vie des différents campus, à optimiser les surfaces et améliorer le taux d’occupation des bâtiments, à favoriser aussi l’usage du numérique et la maîtrise de l’énergie ». Si de nombreux projets, engagés de longue date, ont récemment abouti (comme le nouveau siège de l’URCA, à Reims, quartier Croix-Rouge, l’Ilot des savoirs à Châlons-en-Champagne, le nouveau campus de Charleville-Mézières), d’autres sont en cours ou vont bientôt voir le jour. À Reims, les travaux du bâtiment Sciences et techniques des activités physiques et sportives, dans une perspective de rapprochement formation/recherche entre le Creps et le Pôle santé, devraient démarrer en début d’année prochaine.

Coût de l’opération : 17 M€. Au Moulin de la House, la livraison d’une extension du bâtiment dédié aux agro-sciences, biotechnologies, sciences du numérique est prévue début 2024, et une opération de restructuration en 2025. Coût : 22 M€. L’école d’ingénieur (ESIReims) sera agrandie pour accroître ses capacités d’accueil, pour un coût prévisionnel de 6 M€. Début des travaux à la fin de l’année. 14,1 M€ seront consacrés à l’émergence d’un pôle de haut niveau en santé (médecine, pharmacie, odontologie) à l’ouest de la région Grand Est. Opération en cours. À Troyes, l’IUT poursuit sa démarche de modernisation et bénéficie d’une enveloppe de l’Etat (Plan de relance) 6,5 M€ pour la rénovation énergétique des bâtiments. Travaux prévus de mi-2022 à fin 2023.