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L’hôtel des sécurités, site stratégique de la tranquillité publique

Sécurité. L’ancienne usine textile reconvertie en pôle sécurité regroupe la police municipale troyenne, la télésurveillance de TCM, le centre de régulation du trafic urbain et une cellule de crise.

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Photo de l'ancienne usine textile reconvertie en pôle sécurité
L’objectif sécurité constitue l’une des priorités du maire qui souhaite augmenter les effectifs des policiers municipaux pour les porter de 59 à 80 en 2026. (Crédit : MBP)

La Police municipale de Troyes, les opérateurs des 650 caméras de vidéosurveillance de Troyes Champagne Métropole (TCM), le centre de supervision du trafic urbain intercommunal et la cellule de crise de gestion des situations d’urgence regroupés sur le même site. Tous emménagent sur l’ancienne friche industrielle de la rue des Bas Trévois, à proximité immédiate du centre-ville et dans un quartier « symbolique » comme l’explique François Baroin, maire de Troyes, « le quartier Jules Guesde est, dans les statistiques, l’un des plus pauvres du Grand Est, en nombre de logements sociaux, en revenu et en accompagnement social ».

La décision de créer l’hôtel des sécurités se voit confortée par la montée de la violence qui ajoute à son intérêt, bien que la décision soit antérieure aux émeutes. L’objectif sécurité constitue l’une des priorités du maire qui souhaite augmenter les effectifs des 59 policiers municipaux pour les porter à 80 en 2026 et à 100 à l’horizon 2030. « Il n’y a pas de limite. La limite, ce sera celle de la considération que le nombre définitif des moyens affectés nous permettent de garantir une tranquillité, la paix et d’être ultra-réactif. À Troyes, nous avons été probablement l’une des premières polices municipales armées il y a plus de 30 ans. (…) Nos policiers sont équipés avec les mêmes moyens que la police nationale ».

Synergie de compétences

Une réactivité rendue possible grâce au déploiement de la vidéoprotection, dont le centre de supervision de TCM est désormais hébergé à l’hôtel des sécurités avec 16 opérateurs et 3 encadrants pour scruter les 650 caméras qui enregistrent 24 h / 24. Des images mises à la disposition des enquêteurs sur réquisition pour effectuer des recherches plus approfondies. L’hôtel des sécurités abrite également le centre de régulation de la circulation des 165 feux tricolores sur l’agglomération, dont 70 à Troyes.

« Ce centre névralgique, véritable synergie des compétences, garantira ainsi une forte réactivité pour assurer la sécurité de tous les habitants en lien avec les centres opérationnels des sapeurs-pompiers, la police nationale et la gendarmerie, les douanes et les armées. La sécurité est une co-construction, l’État n’en est pas l’unique acteur », souligne Charles Noïns, sous-préfet de l’Aube qui a par ailleurs « hâte de faire un premier exercice terrain avec la participation de l’hôtel des sécurités. C’est dans ma tête, on va le faire en 2025 ! »