Collectivités

L’Aube bien présente au SIA

SIA 2024. La première participation de l’Aube au salon international de l’agriculture en annonce beaucoup d’autres. Objectif de visibilité atteint pour les organisateurs et les exposants.

Lecture 8 min
  • Photo de la délegation Aube
    (Crédit : MBP)
  • Photo de délégation auboise
    (Crédit : MBP)
  • Photo de miel de Sainfoin
    (Crédit : MBP)

« C’est important en période de crise, de revendication, d’expression de mécontentement et aussi de souffrance du monde agricole, de montrer la réalité et que l’agriculture est une fierté pour le territoire. C’est du savoir-faire et beaucoup de passion », confie la préfète de l’Aube Cécile Dindar. Et en effet, il règne un air de fête sur le stand aubois du salon de l’agriculture lors de la journée Prestige dans l’espace Grand Est au salon international de l’agriculture (SIA) à Paris le 29 février.

Une journée inaugurale qui fait carton plein avec préfète, sénatrice, députés, conseillers départementaux et élus municipaux, représentants des chambres consulaires, agence départementale du tourisme et de nombreuses forces vives. Tous se sont retrouvés sur le stand convivial façon auberge champenoise pour inaugurer la première représentation du département de l’Aube porte de Versailles.

« L’Aube est une terre d’excellence à en juger le nombre de médailles déjà glanées, poursuit Cécile Dindar, préfète de l’Aube. C’est une terre d’audace avec une capacité à travailler en filières qui reposent sur le savoir-faire et sur le terroir. Je suis Impressionnée et ravie par le travail collectif mené, qui permet de donner à voir aux visiteurs un échantillon de la richesse de la force de l’innovation de l’agriculture auboise avec 18 producteurs présents. Ça va donner envie à beaucoup de venir passer plus de temps dans l’Aube, ce sont des actions bénéfiques pour tout le territoire, pour toute l’agriculture ».

La saveur des synergies

Le collectif contribue à la réussite du salon et donne lieu à des projets. Les 18 producteurs invités en alternance sur le stand n’ont pas seulement joué la proximité et la complémentarité. Ils se retrouvaient même dans un même logement le soir plutôt que de repartir chacun dans son hôtel. Alain Boulard, président de la Chambre d’agriculture de l’Aube a le sourire.

« Je suis enchanté et les exposants sont ravis. Le but est de mettre les gens en relation et comme tout le monde a été logé dans un appartement ensemble, ils font des projets. ». Mission accomplie donc. Le pari est aussi pour Philippe Pichery, président du Conseil départemental de l’Aube. « C’est un événement exceptionnel que nous fêtons, la première fois que le Département de l’Aube participe au SIA. Vous pourrez dire : j’y étais ! », souligne Philippe Pichery, président du Conseil départemental de l’Aube. « Aujourd’hui la communication, les réseaux sociaux font que même si vous avez un excellent produit il faut le présenter et le soutenir. Et quel meilleur lieu que le salon de l’agriculture pour le faire ! » et d’ajouter, « bien sûr nous ne serons pas là que les années bissextiles ! ».

La volonté d’accompagner les circuits courts fonctionne et de nombreux producteurs voient leur produit médaillé du concours agricole. « Je suis fier du département, fier de notre agriculture, fier d’être aubois » conclut Alain Boulard. « C’est génial. Je suis comblé par la réaction des gens. On se doit d’y être ». Rendez-vous l’année prochaine … et les années suivantes.

Zoom sur les Aubois du SIA

Photo de Solyn
Solyn fière représentante du lycée agricole de Sainte-Maure (Crédit : MBP)

Un vice-champion de France de pointage au lycée agricole de Sainte-Maure

Le lycée agricole de Sainte-Maure rentre du SIA avec un vice-champion de France à l’épreuve de pointage jeune en race ovin du concours général agricole Paris 2024. Baptiste Fèvre en 1ère bac professionnel CGEA option polyculture élevage a décroché le titre. Le lycée a participé à plusieurs épreuves comme celle d’Adam en 1er CGEA qui manipulait quant à lui Solyn, une vache prim’holstein de 3 ans et 686 kg avec Camille en terminale STAB qui en assurait les commentaires. Les jeunes ont aussi présenté une pièce de théâtre sur la thématique du lycée, et du métier d’éleveur. Cinquante établissements participent aux concours du SIA. Le lycée agricole de Sainte-Maure compte 343 étudiants. « Nous avons des jeunes motivés et passionnés, cela fait plaisir », explique Mathieu Berroy, professeur responsable de la ferme du lycée.

Photo d'Estelle Delangle
Estelle Delangle, directrice du Pôle européen du chanvre. (Crédit : MBP)

Le Pôle européen du Chanvre se positionne

« Nous informons les visiteurs, c’est beaucoup de pédagogie, de questions sur les valeurs nutritionnelles, sur la partie agricole », explique Estelle Delangle, directrice du Pôle européen du chanvre au milieu des gâteaux à base de farine de chanvre, des flacons d’huile de chanvre, des graines, des textiles, des échantillons de bloc de chanvre pour la construction et des produits de cosmétique. La filière est donc bien représentée sur le stand du SIA et ne demande qu’à se construire. Le Pôle européen du chanvre travaille désormais au déploiement de son écosystème avec un temps fort en novembre prochain à Troyes : le Forum mondial du Chanvre. Acté par un passage en Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) avec 35 sociétaires poursuit sa construction « C’est bien la preuve que la filière intéresse ! ».

Photo du syndicat du Chaource
Le syndicat du Chaource donne de la visibilité aux producteurs. (Crédit : MBP)

Le Syndicat du Chaource et Sainfolia font dégustation commune

Le Chaource et sa pointe de miel au sainfoin attire les gourmands. Tous représentés, les sept transformateurs de Chaource sont regroupés sous une seule étiquette, celle du syndicat. « Nous voulons faire la promotion de l’appellation. Avec 300 fromages vendus en trois jours, c’est une réussite qui va bien au-delà de nos espérances » se réjouit Marie Schmitt, animatrice du Syndicat du Chaource. Et la synergie avec les autres exposants fonctionne, car il n’y a rien de mieux que du miel au sainfoin pour exalter le Chaource. « Cette valeur ajoutée du territoire qui est collective est hyper intéressante. Nous recevons un très bel accueil pour une filière émergeante », explique Pascale Gombault, directrice de Sainfolia. « Le sainfoin a besoin de visibilité, on part de loin, il faut faire connaître nos produits. »