Collectivités

L’Aube ajuste son budget pour répondre aux priorités

Politique. Le Conseil départemental vote une décision modificative avec un emprunt complémentaire de 6,6 millions d’euros pour maintenir ses investissements.

Lecture 4 min
Photo de Le Relais du Bien-Être
Le Relais du Bien-Être, un lieu de répit pour les aidants familiaux. (Crédits : MBP)

En 2024, la dette du département de l’Aube s’élève à 200 € par habitants, soit presque le double de 2023 avec 114 €. Une augmentation expliquée par un nouvel emprunt pour maintenir ses investissements prévus. Pour autant, le département reste dans la fourchette basse de l’endettement par habitant, la moyenne des départements de même strate étant à 511 €. Le Conseil départemental de l’Aube s’inscrit dans la ligne de ses prévisions même s’il doit faire des arbitrages « La situation n’est pas idéale, mais elle n’est pas pour autant désespérée. Grâce à une gestion anticipée et rigoureuse, notre collectivité aborde cette période avec une volonté claire : rester fidèle à ses engagements, tout en s’adaptant avec pragmatisme », explique Philippe Pichery, son président.

Ainsi, le Département recourt à un nouvel emprunt qui passe de 30 millions d’euros en 2024 à 35,8 millions d’euros en 2025 après le vote de la décision modificative. L’équilibrage du budget assure un autofinancement de 21 millions d’euros et une capacité d’investissement de 83 millions d’euros.

Un ajustement budgétaire décidé parce qu’il s’agit notamment de pas « renoncer à l’essentiel », annonce Philippe Pichery, son président. L’essentiel, c’est le soutien aux Aubois les plus fragiles, comme les personnes âgées ou handicapées.

Le schéma d’autonomie 2025/2029 finalisé

En 2030, 25 % des Aubois auront 65 ans et plus et 12 % auront plus de 75 ans. En parallèle, 24 000 personnes sont en situation de handicap. Par ricochet, le nombre des aidants familiaux, 28 000, continue d’augmenter. Le vote du schéma d’autonomie 2025-2029 doit faciliter le quotidien des habitants et l’accompagnement médico-social face à la perte d’autonomie, favorisant l’inclusion des personnes concernées et luttant contre leur isolement.

Construit en concertation avec les acteurs publics et privés, le plan définitif est en cours de rédaction pour être présenté en assemblée en juin prochain. L’agence régionale de santé en a pris connaissance pour concertation. Il a aussi reçu l’avis favorable du conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie de l’Aube.

Le schéma s’articule autour de cinq grands axes qui se déclinent ensuite en 22 fiches d’action. Avec tout d’abord la création d’un service public départemental de l’autonomie (SPDA) qui doit permettre un meilleur accès aux droits et à l’information. Le second point concerne l’amélioration de la qualité de vie des personnes. Cela se traduira par des travaux d’accessibilité, des parcours adaptés en entreprises, des offres sportives. Cet axe favorisera également la participation des personnes âgées, aidants et personnes en situation de handicap aux décisions de mise en oeuvre des politiques publiques.

Le troisième axe porte sur le soutien aux aidants pour prévenir leur épuisement avec, par exemple, les offres de droit au répit. Le quatrième point doit notamment faciliter la connaissance des acteurs entre eux et l’utilisation d’outils numériques pour partager les informations utiles sur les personnes accompagnées. Enfin, l’offre liée au parcours de vie des personnes doit promouvoir les métiers de l’autonomie pour anticiper les besoins futurs. Il s’agit aussi de mettre en place un niveau de priorisation des personnes selon leur situation, de promouvoir l’habitat inclusif et de valoriser les solutions d’habitat intermédiaire en résidence services, collocations ou autres alternatives. Face au vieillissement de la population, le Département se met donc en ordre de marche pour privilégier le maintien à domicile des habitants en améliorant leur confort et leur qualité de vie.