En 2022, le Produit Intérieur Brut du Grand Est a mieux progressé qu’au niveau national
Région. Un PIB global en hausse de 7%, contre 5,5% au niveau national, un poids relatif qui s’améliore quelque peu, une productivité apparente du travail au 4e rang des régions métropolitaines, le Grand Est, malgré des signes de faiblesse dans son industrie, maintient son rang dans la valeur ajoutée de la production nationale.

En 2022, avec 179 milliards d’euros, le Grand Est se classe au 7e rang des 13 PIB, Produit Intérieur Brut, régionaux de France métropolitaine, derrière et dans l’ordre l’Ile-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Nouvelle Aquitaine, l’Occitanie et les Hauts-de-France. Le PIB par habitant (32 200 €) est assez proche de celui de la France, hors Ile-de-France (33 800 €) et situe la région au 8e rang. Le PIB de la France métropolitaine par habitant, dans son intégralité, se situant au-dessus de 39 300 €.
Le Grand Est Quatrième Pib Par Emploi
C’est sur le critère de la productivité apparente du travail, autrement dit du PIB par emploi, que le Grand Est, avec 80 400 €, est le mieux placé : 4e rang derrière l’Ile-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Entre 2021 et 2022, la croissance du PIB global du Grand Est, de 167 à 179 milliard d’euros, soit 7%, est plus importante que celle du niveau national (+5,5%).
Toujours entre 2021 et 2022, le PIB par habitant a progressé, lui aussi, de 7% et celui par emploi de 6,7%. Ces deux progressions placent le Grand Est respectivement en 5e et 4e position, parmi les 13 régions métropolitaines. Sur une distance de quatre ans, entre 2018 et 2022, le PIB global du Grand Est a progressé de 11%, le PIB par habitant également de 11% et le PIB par emploi de 7%. Deux régions, la Bretagne et les Pays-de-la-Loire, connaissent les meilleures progressions métropolitaines.
La Marne Meilleur Pib Par Habitant Du Grand Est
Alors que le PIB régional moyen par habitant est de 32 200 €, en 2022, deux département du Grand Est font mieux : la Marne (38 800 €) et le Bas-Rhin (37 800 €). Viennent ensuite, sous cette moyenne, les départements du Haut-Rhin (31 600 €), de l’Aube (31 100 €) et de la Meurthe-et-Moselle (30 300 €). Aux 9e et 10e rang figurent les départements des Ardennes (26 800 €) et de la Meuse (25 100 €).
Initialement composés des secteurs de l’agriculture, de l’industrie, de la construction et des services marchands, les agrégats du PIB ont intégré les services non marchands. Cette nomenclature permet de quantifier l’apport des différents secteurs de production à la valeur ajoutée globale pour chacune région et leurs spécificités.
Ainsi le PIB du Grand Est est alimenté à 46% par ses services marchands, à 25,2% par ses services non marchands, à 18,9% par son industrie, à 6,1% par sa construction et à 3,8% par son agriculture. Le Grand Est figure sur le podium des spécificités régionales en matière d’agriculture en occupant la troisième place, derrière la Bourgogne-Franche-Comté (4,5%) et la Nouvelle-Aquitaine (4,2%) et en matière d’industrie, la première place, devant l’Auvergne-Rhône-Alpes et le Centre-Val de Loire (18,2% chacune). A contrario, le Grand Est n’occupe que la 8e place pour la place de ses services marchands dans l’ensemble de son PIB.
10% De La Valeur Ajoutée Industrielle De La France
Agriculture, agroalimentaire, fabrication de machines et d’équipements, autres produits industriels, ou matériels de transport représentent des secteurs spécifiques forts et au-dessus des moyennes nationales. Le Grand Est produit 10% de la valeur ajoutée industrielle de la France, avec de fortes concentrations, pour près de 30% des emplois industriels régionaux, dans les zones de Sarreguemines, Sélestat, Saint-Avold, ou Haguenau.
L’industrie, dans l’attente des effets d’une relocalisation annoncée, perd cependant du terrain dans le Grand Est. Sa part dans la valeur ajoutée a perdu 7 points entre 1990 et 2017. L’emploi a diminué de 7,6% entre 2013 et 2023.