« Dialogue et proximité » au coeur de l’action de la nouvelle préfète de l’Aisne
Préfecture. Reconnue spécialiste des questions d’Education, l’ancienne directrice de cabinet du Premier ministre Gabriel Attal a été nommée préfète de l’Aisne fin novembre.
« L’État doit être transparent et partager les résultats de ses actions. Je crois que c’est vraiment essentiel pour entretenir et parfois restaurer la confiance entre les Français et l’État. En tout cas, j’y veillerai ! » Après avoir salué le travail accompli pendant trois ans par son prédécesseur (Thomas Campeaux, nommé en Indre-et-Loire, NDLR), dont elle souhaite poursuivre les actions engagées, la nouvelle préfète de l’Aisne dresse sa feuille de route pour les services de l’État dans le département. Parmi ses priorités, Fanny Anor veut mettre au cœur de son action « la proximité », mais aussi « un dialogue permanent avec les élus locaux, avec les parlementaires, avec les organisations syndicales, patronales, professionnelles, les représentants de la société civile et les Axonais. C’est important pour moi que la préfecture soit ouverte, à l’écoute, qu’elle soit une oreille attentive, une facilitatrice, qu’elle agisse avec l’ensemble des forces du territoire ». Un message clair de la part d’une spécialiste des questions d’éducation. Professeur agrégée d’histoire-géographie, chargée d’études à l’Institut Montaigne, elle est notamment passée par le ministère de l’Éducation nationale où elle a été successivement conseillère spéciale du ministre puis directrice de cabinet (2017-2020). Aux côtés de Gabriel Attal lors de ses différentes fonctions ministérielles entre 2020 et 2024, elle a été également sa directrice de cabinet quand ce dernier a été Premier ministre, entre janvier et septembre 2024.
« Je m’attacherai évidemment, comme l’ensemble de mes collaborateurs, à suivre les dossiers et les chantiers d’un bout à l’autre. Je crois que c’est la condition pour que l’État soit là où les collectivités et les Axonais ont besoin de lui ! », poursuit la préfète qui cite notamment les préoccupations des agriculteurs comme étant au cœur de ses priorités, tout comme les interrogations croissantes liées à l’avenir de l’industrie sur le territoire.
Un État qui protège, qui soutient et proche des gens
« Je suis convaincue que le rôle de l’État, de la préfecture, des élus et des forces vives du territoire, c’est de permettre de relever les défis, de trouver des solutions, d’assurer la sécurité et la sérénité de chacune et de chacun. Je crois profondément qu’on n’a pas le droit de céder au sentiment de déclassement. L’Aisne a des difficultés, mais elle a aussi une vraie carte à jouer. Et je veux que la préfecture la joue avec les élus du territoire, avec les acteurs qui le font vivre », soulignant, parmi les atouts de l’Aisne, « des terres viticoles, agricoles décisives pour notre souveraineté alimentaire, des industries qui reviennent et qui vont pouvoir continuer à revenir avec du foncier et des infrastructures disponibles… » Sans oublier « une histoire et un patrimoine exceptionnels à mettre encore plus en avant demain pour faire de l’Aisne une terre de tourisme et de découverte ».
Pour réussir son passage dans le département, Fanny Anor a d’ailleurs dressé trois grands axes majeurs d’intervention avec en premier lieu, « Un État qui protège », que ce soit contre les intempéries, la délinquance, les violences intrafamiliales, les trafics ou les atteintes à la laïcité.
Deuxième axe : « Un État qui soutient », notamment pour penser, construire et défendre des projets. « C’est l’engagement de l’État autour de projets concrets, précis, notamment pour financer le retour des usines et des entreprises dans le territoire. Mais je pense aussi aux moyens exceptionnels qui ont été mis en place dans le Pacte pour la réussite de la Sambre-Avesnois-Thiérache (signé le 19 novembre 2021, NDLR). »
Enfin, la préfète met en avant « Un État toujours plus proche des gens », avec le retour des services publics et leur accès facilité. Grâce notamment aux Espaces France Services, aux Maisons de Santé Pluriprofessionnelles ou aux Cités éducatives, par exemple.
L’emploi figure également parmi les priorités de Fanny Anor, dans un département où le taux de chômage est encore plus élevé que dans le reste du pays (10,5 % au deuxième trimestre 2024, contre 7,1 % en France métropolitaine, NDLR). « L’emploi et l’activité économique doivent aussi être nos obsessions, que ce soit pour faire revenir de l’industrie, pour développer encore notre agriculture, grâce à la réforme du RSA et en lien avec le Département, pour un meilleur accompagnement de chacun et de chacune vers l’insertion et l’emploi. »