Département de l’Aube : Philippe Dallemagne, élu président
Éléction. Le nouveau président du Conseil départemental mise sur une rigueur budgétaire avec des décisions concertées.
Les élections au Conseil départemental de l’Aube du 13 octobre confirment l’élection de Philippe Dallemagne à la présidence avec 30 voix, 1 bulletin nul et 3 bulletins blancs sur les 34 votants. Un soulagement pour le nouveau président qui avoue avoir passé une semaine tendue. Après la primaire de septembre, qui a départagé les deux prétendants à la présidence du Conseil départemental, Philippe Dallemagne et Valéry Denis, la page se tourne pour Philippe Pichery. Il rejoint désormais les bancs de l’assemblée départementale comme conseiller et membre de la commission action sociale – santé et autonomie. Un vote sans surprise, les élus ont adhéré à la proposition de l’ancien président à sa succession. Valéry Denis, absent, avait même donné son pouvoir à Philippe Dallemagne, signe de cohésion.
« Je veux que chaque vice-président soit vraiment impliqué pour porter les projets qui les concerneront dans leurs compétences. Les finances se tendent et il faut resserrer et se recentrer sur nos compétences obligatoires que sont le social, les routes, les collèges, le SDIS. Clairement, il y aura des choix à faire ». Comme annoncé dans son premier discours de président du Conseil départemental, Philippe Dallemagne veut raviver la confiance des Aubois pour servir l’intérêt général en s’appuyant sur les valeurs de proximité, de solidarité, de responsabilité et d’ambition pour le territoire. « Nos concitoyens ont perdu confiance dans la politique ou en tout cas dans les hommes politiques. Le président Pichery était très proche des collectivités territoriales, il faut que ça continue. » Y compris à Troyes. Évoquant le différend qui opposait Philippe Pichery et François Baroin, Philippe Dallemagne entend bien en faire table rase. « Je connais François Baroin depuis longtemps, nous avons été élus maires en 1995 ! Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger et mon objectif est vraiment que nous puissions travailler ensemble et porter ensemble des projets qui apporteront à la qualité de vie des Aubois ».
Une gouvernance collégiale et responsable
Philippe Dallemagne souhaite changer la manière de gouverner avec des principes de rigueur sur la base d’investissements à hauteur de 50 millions d’euros par an assortis d’une politique de réduction des dépenses de fonctionnement de 5 %. Le président souhaite des prises de décisions collégiales et en toute transparence. Il décide pour commencer de resserrer l’équipe avec 9 vice-présidents au lieu de 10. « La méthode sera claire, les projets seront discutés et hiérarchisés collectivement dès la phase de réflexion. Une fois décidés, ils seront conduits par le vice-président compétent ». D’ores et déjà le nouveau président prépare les futures échéances électorales de 2028. « Ce jour-là, les Aubois ne jugeront pas nos discours, mais nos résultats. Ils ne jugeront pas nos intentions, mais nos réalisations ».