Déjà 8,6 millions d’euros de l’Europe pour le Département des Ardennes
Investissement. En juin dernier, grâce au soutien du conseil départemental et de son vice-président, Brice Fauvarque, seize projets ardennais ont été retenus pour bénéficier d’un financement européen.
S’inscrivant dans le cadre de la politique de cohésion de la commission européenne, le dispositif Interreg, lancé en 1994, met en œuvre des actions améliorant les échanges économiques et sociaux entre quatre régions frontalières : les Hauts-de-France, le Grand Est, les régions wallonnes et flamandes. L’actuel programme Interreg VI France-Wallonie-Vlaanderen 2021-2027 dispose d’une enveloppe du Feder de près de 287 M€ destinés à subventionner des projets liés à la recherche et l’économie (73,7 M€) l’environnement (74,7 M€), les mobilités (20 M€) et la formation, la santé, le tourisme et la culture (73,9 M€).
Cet ensemble de projets comprend trois types d’interventions sur un même territoire frontalier. Premièrement, le projet classique qui constitue la forme la plus communément utilisée avec un taux d’intervention Feder de 60 % et une durée maximale de quatre ans. Ensuite, le portefeuille de projets, soit un ensemble de projets distincts pouvant bénéficier d’une aide du Feder de 60% pour les projets constitutifs et de 70 % pour le projet Pilote sur une durée de quatre ans. Enfin, le micro-projet qui vise à initier et à développer l’unité transfrontalière dans un cadre simplifié mais avec un taux de soutien de l’organisme européen de 100% avec un plafond de 50 000 € par micro-projet et une durée optimale de 18 mois.
Les lauréats connus d’ici la fin d’année
Suite au premier appel à projets lancé en novembre 2022, 27 projets disposant d’une bonne assise financière et faisant intervenir des opérateurs locaux ont été déposés. 17 ont été déclarés recevables et 16 acceptés, le 7 juin 2024, par le comité de pilotage réuni à Sedan. Alors que ce programme Interreg VI court toujours, la part actuelle accordée aux Ardennes s’élève pour le moment à 8,6 millions d’euros pour des projets représentant 46 millions d’euros d’investissements. « Ce qui n’est pas neutre et négligeable », note Brice Fauvarque, premier adjoint de la Ville de Rocroi et vice-président du Conseil départemental avant de préciser que le plan précédent avait, dans sa globalité, ramené 4,9 millions d’euros aux Ardennes à travers 33 projets.
Les résultats concernant les onze micro-projets déjà identifiés (et pour lesquels la procédure a été clôturée le 15 mai) seront dévoilés prochainement, avant qu’un second appel à projets soit mis en place d’ici la fin d’année pour une aide globale de 61 millions d’euros. Autorité partenaire, le Conseil départemental des Ardennes participe à l’élaboration du programme et a missionné comme « ambassadeur des Ardennes », Brice Fauvarque, ayant l’habitude de coopérer avec ses collègues belges.
« Il faut sortir son bâton de pèlerin, aller à la rencontre des différentes partenaires et faire du lobbying pour être connu et reconnu, montrer la cohérence des dossiers que l’on défend afin de montrer qu’ils ont du sens et méritent d’être validés », insiste l’élu. Celui qui a succédé à ce poste à Claude Wallendorf espère encore décrocher « une rallonge de dix millions d’euros lors des prochaines échéances ». « On ne s’est pas fixé de limites », surenchérit Noël Bourgeois.
À ce jour, le CHS Belair, le CRITT, Platinium 3D, les GIE Destination Ardenne et Albatros, Ardennes Tourisme Durable, le Parc naturel régional, le projet Cross4Mobility (qui a pour but de diversifier les mobilités des habitants du sud de Charleroi sur l’axe Maubeuge-Charleville-Mézières), Y School, la CCI, la Chambre d’agriculture, six communautés de communes et la Ville de Vouziers réunis pour la mobilité cyclable inclusive et efficiente en Ardennes en bénéficient. Brice Fauvargue souhaiterait que les Ardennais s’impliquent plus dans le projet environnemental et le domaine de la santé, ce qui va d’ailleurs l’amener à prendre un rendez-vous avec la nouvelle directrice de l’ARS.