Collectivités

Coup d’accélérateur sur la sécurité routière

Sécurité routière. Trop d’accidents, trop d’inconscience et de conduite dangereuse. Le préfet de l’Aube, Pascal Courtade, veut stopper l’hémorragie accidentogène et les tristes records constatés sur les routes auboises.

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Photo de Pascal Courtade
Pascal Courtade, préfet de l’Aube fait de la sécurité routière une priorité avec les Assises prévues en mars. (Crédits : MBP)

Trop d’accidents, trop d’inconscience et de conduite dangereuse. Le préfet de l’Aube, Pascal Courtade, veut stopper l’hémorragie accidentogène et les tristes records constatés sur les routes auboises. Pour cela, il a « souhaité bloquer des Assises de la sécurité routière afin de pouvoir tous ensemble réfléchir à ce sujet. On ne s’interdit rien », précise le préfet. « Ces deux dernières années ont été les pires dans l’histoire récente du département en termes de mortalité, avec 36 morts en 2023 et sans doute à peu près pareil pour 2024, les chiffres ne sont pas encore arrêtés, mais la tendance est plutôt une plus grande gravité des accidents. »

Ainsi, pouvoirs publics et collectivités locales, Troyes Champagne Métropole et le Conseil départemental, vont travailler autour de trois axes : la prévention, la répression et les publics sensibles avec notamment la particularité des personnes âgées dans l’Aube, une réelle problématique dans le département, avant même l’usage de stupéfiants. Concernant la prévention, Pascal Courtade précise « qu’il faut sensibiliser les entreprises au risque routier professionnel. Le 17 mars sera la conclusion de ces Assises. Nous y inviterons les élus et la déléguée interministérielle à la sécurité routière viendra porter des messagesous aurons toutes les forces vives du département pour réfléchir à cette situation ».

Sensibilisation et répression

L’an dernier, 150 opérations de prévention ont été menées par des intervenants départementaux de sécurité routière. « Nous allons les renforcer ». Le préfet prévoit des réunions d’arrondissement pour que les sous-préfets définissent les priorités de la ruralité fin février. « L’accidentologie n’est pas la même à Troyes Champagne Métropole que dans le barsuraubois ou dans le nogentais ».
Une analyse territoriale restituée le 17 mars permet une approche plus fine et plus efficace pour une prise de conscience collective.

Concernant la répression, police nationale, municipale, gendarmerie et élus vont collaborer avec l’intensification des contrôles radars et le déploiement d’actions coordonnées. « Bien évidemment, nous n’attendrons pas le 17 mars pour modifier notre politique de contrôle. La décision que nous avons prise avec le commandant de groupement de gendarmerie et avec le directeur de la police vise à faire plus de contrôles coordonnés. Nous allons faire des contrôles ciblés, chacun dans sa zone de compétences, et des contrôles coordonnés ». À l’image de l’opération coup de poing réalisée le 24 janvier dernier sur le boulevard Pompidou, entrée de ville troyenne qui a compté 14 accidents en 2024. « Ce n’est évidemment pas possible ! Ici, nous avons le plan de contrôle de la police nationale, de la police municipale et nous avons les gendarmes, un peu plus loin sur la rocade. »

Une opération d’envergure avec les chiens policiers pour détecter les stupéfiants. Lors de cette opération très visible, les infractions relevées sur les nombreux véhicules contrôlés portaient principalement sur des défauts d’assurance ou de contrôles techniques.