Budget du Grand Reims : La gestion rigoureuse des dépenses de fonctionnement se poursuit
Budget. Comme lors de la présentation du Budget 2025 de la Ville de Reims une semaine plus tôt, Arnaud Robinet a défendu un Budget « stable et responsable » pour la Communauté Urbaine du Grand Reims.
Pour l’une comme pour l’autre collectivité, le Maire de Reims et Président du Grand Reims défend sa volonté de tenir les engagements pris en début de mandat tout en poursuivant les investissements, et ce, sans toucher à la fiscalité.
Si la censure du gouvernement a permis aux collectivités d’échapper – au moins provisoirement – à l’effort qui leur avait été demandé par le Gouvernement Barnier, les élus et services du Grand Reims n’ont pas construit un budget dans la perspective du Projet de Loi de Finances 2025. « Nous avions pris la précaution de ne pas intégrer les éléments du Projet de Loi de Finances, bien nous en a pris puisque le PLF n’existe plus depuis quelques jours », assume Jean-Pierre Fortuné, le vice-président du Grand Reims, délégué au Projet de territoire et aux Finances, qui rappelle que le budget de la collectivité est avant tout guidé par le projet de territoire, adopté à l’unanimité par les Conseillers communautaires. Proposé lors du prochain Conseil communautaire prévu le 18 décembre, le budget fait l’objet « d’un travail très précis de la part des services et de la volonté des élus ». « Nous avons axé notre budget sur une gestion rigoureuse des dépenses de fonctionnement – comme tous les ans d’ailleurs – une PPI (programmation pluriannuelle d’investissements) volontariste, une fiscalité attractive et une optimisation de l’épargne brute et de l’épargne nette », explique Jean-Pierre Fortuné.
La Communauté urbaine prévoit des recettes de fonctionnement à 243,7 M€, abondées à 57 % par des recettes fiscales, 14 % par la DGF (la dotation globale de fonctionnement, qui s’élève à 33 M€ en 2025) et la mutualisation des services entre la Ville et le Grand Reims (12 %). « Si la DGF avait été stable en volume depuis 2017, soit 36 M€ par an, nous aurions pu percevoir, en cumulé, 20 M€ de plus. Si elle avait été indexée sur l’inflation, nous aurions perçu 48 M€ de plus », insiste le maire de Tinqueux. Les dépenses de fonctionnement sont estimées à 207 M€ hors transport scolaire, soit une hausse d’un peu moins de 3 M€.
La principale hausse concerne les dépenses de personnel, avec notamment les mesures gouvernementales comme la fin de la compensation de la hausse des cotisations patronales CNRACN (1,5 M€), la majoration des heures supplémentaires, la revalorisation des indemnités des agents des crèches (suite à la Loi Ségur). L’épargne brute reste stable et s’élève à 36,6 M€, tandis que l’épargne nette est en légère baisse (24,1 M€).
Les investissements atteignent 131,7 M€, dont 43,5 M€ pour les investissements courants (voirie, enseignement supérieur, développement économique, patrimoine…) et 88 M€ pour les investissements projets (relocalisation de l’ESAD, fonds de soutien à l’investissement communal, PNRU, ligne haut niveau de service, Voie des Sacres, Berges du canal, habitat...). En résumé, un budget qui présente, selon Jean-Pierre Fortuné, « un niveau d’investissement soutenu, un niveau de désendettement exceptionnel, dans un contexte économique très difficile, sachant que 2025 sera compliqué, 2026 encore plus compliqué, tout comme 2027. Nous attendons avec impatience le budget du gouvernement pour 2025 qui nous donnera des précisions plus importantes dans le cadre de l’élaboration de ce budget ».