Bloquons tout : 800 manifestants réclament le départ d’Emmanuel Macron
Social. Le mouvement de contestation est resté modéré, suivi à Troyes par environ 800 manifestants.

Plusieurs collectifs, syndicats CFDT ou Force Ouvrière, associations militantes et citoyens lambda se sont rassemblés autour de diverses revendications. Si les slogans anti-patronat et anti-riches ont fusé, les manifestants ont surtout scandé des « Macron démission ». Le changement de gouvernement ne convainc pas les Aubois qui, au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, pensent déjà que l’histoire va se répéter.
Un ras-le-bol exprimé par des manifestants de tous âges et générations, des étudiants aux retraités et de tous horizons. Pour ce militant Lutte Ouvrière, syndicat largement représenté dans le cortège, le budget présenté en juillet par l’ancien premier ministre François Bayrou n’est pas acceptable avec « des attaques contre le monde du travail qui s’accumulent, comme la suppression des jours de congés. Il faut se bagarrer. Je pense qu’on ne pourra s’attaquer au capitalisme que si les travailleurs s’organisent par la grève dans les entreprises ». La présence d’une jeune militante qui vendait des cookies pour alimenter le fonds de grève est-elle annonciatrice d’un durcissement du mouvement qui s’organise pour le 18 septembre.
Virulent dans certaines villes de France, le mouvement, très encadré par les forces de police, n’a ni bloqué la ville, ni généré de dégradations à Troyes. Le cortège des 500 ou 600 manifestants parti de la Préfecture s’est étoffé à mesure de son avancée. Un trajet qui a fait un petit tour du centre-ville pour terminer sur le site de l’ancienne Bourse du Travail avec environ 800 personnes. Dans le département, Bar-sur-Aube et Romilly-sur-Seine ont également accueilli des manifestations avec plus d’une centaine de participants au total, soit approximativement 1 000 manifestants dans l’Aube.