Baignade dans la Meuse : objectif, un spot semi-permanent d’ici 2029
Environnement. Le maire de Charleville-Mézières s’est à nouveau mis à l’eau pour prouver son envie de rendre la Meuse baignable. Elle l’a été les samedi 28 et dimanche 29 juin 2025.

« Il y a un an, il faisait 17 degrés dans l’air et pareil dans l’eau, on n’avait qu’une envie c’est d’en sortir après y être entré. Mais, cette fois, les conditions sont meilleures avec plus de 30 degrés à l’extérieur et 23 dans un fleuve. Idéal avec une eau fraîche et calme ». Boris Ravignon a désormais pris l’habitude de participer une fois par an à une baignade en Meuse en compagnie de ses concitoyens.
« Le travail entamé depuis quelques années au niveau des eaux usées et des stations d’épuration pour récupérer tout ce qui ruisselle dans la Meuse produit des résultats. On va encore accumuler les prélèvements et les éléments de connaissance du fleuve pour créer, d’ici 2029, un spot semi-permanent sur la plaine de la Macérienne dans le cadre de la réhabilitation de cette ancienne friche. On compterait alors une seconde baignade publique à Charleville-Mézières avec le lac de la Warenne dans le quartier de Manchester ». Et d’ajouter dans le contexte caniculaire du moment : « Aujourd’hui, on se rend mieux compte de la chaleur étouffante que l’on risque de connaître lors des prochaines années. En faisant émerger un espace supplémentaire de fraîcheur, on anticipe donc sur l’avenir. »
Les 28 et 29 juin derniers, les nageurs présents à proximité de l’Hôtel de Ville de Mézières sous la surveillance de quatre maîtres-nageurs ont été nombreux à faire « plouf » dans la Meuse. Comme Isabelle Tourneur, 63 ans : « Rassurée par les résultats des analyses effectuées en direct par Ardenne Métropole sur la qualité de l’eau, j’ai tenu à venir nager. » Masseur-kinésithérapeute, Julien Médina n’a pas voulu rater l’occasion. « Il fait très chaud, alors j’ai voulu profiter du privilège qui nous était offert de se baigner dans la Meuse en y étant autorisé. Je crois au projet de futur point d’eau ».
Sergeline Rousseau, 88 ans, d’Aiglemont est quant à elle venue en curieuse pour se remémorer des souvenirs : « Je me suis beaucoup baignée dans le fleuve étant jeune avec des amis. Tout cela à l’insu de nos parents auxquels on ne disait rien. À la sortie de l’école, on se mettait en slip et on sautait dans l’eau ! On faisait même des bateaux avec des bottes de jonc et en pagayant, on allait jusqu’à la chapelle de Saint-Hilaire à Warcq ».