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Retour sur huit années de mandat pour Guillaume Gellé

Enseignement. Le président de l’Université de Reims Champagne Ardenne a présenté pour la première fois – et la dernière – ses voeux auprès des élus, acteurs économiques, chercheurs et personnels de l’université, revenant ainsi sur ses deux mandats.

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Photo du Hall du Pôle Santé
C’est dans le Hall du Pôle Santé, sur la Place Richard Vistelle, que Guillaume Gellé a choisi de formuler ses voeux de fin de mandat. (Crédit : ND)

C’est avec un accueil en fanfare, au sens premier du terme, celle des Boules de feu, que Guillaume Gellé a été reçu au sein des locaux de l’UFR de Médecine pour y présenter ses vœux de fin de mandature, puisqu’il passera la main mi-mars, à la suite d’élections. Le lieu n’avait pas été choisi au hasard, car c’est dans le hall du Pôle Santé, sur la place baptisée Richard Vistelle – en hommage à l’ancien président qui avait initié le projet de regroupement des différents sites rémois sur celui de Croix Rouge pour en faire un grand campus universitaire de la région et auprès duquel il a fait ses armes – que Guillaume Gellé avait choisi de présenter pour la première mais aussi la dernière fois ses vœux, après huit années à la tête de l’URCA.

Devant de très nombreuses personnalités du monde socio-économique, mais aussi des enseignants, des chercheurs et personnels de l’université, il a retracé les événements marquants depuis sa première élection en 2016 jusqu’à aujourd’hui, conférant à l’URCA « la place qu’elle mérite ».

EXEBIO en fil rouge

« Lauréate de plusieurs projets d’excellence, comme EXEBIO et INNOREM, l’Université a su mettre en place des programmes résolument innovants et transformants, vecteurs d’attractivité », a-t-il tenu à souligner. Un campus transformé et accueillant avec un très grand programme d’investissement, immobilier notamment, comme en témoignent les récents bâtiments inaugurés. « Plus de 50 millions d’euros ont été perçus au titre de France 2030, qui nous aident à transformer l’université. Car l’URCA c’est un campus qui a une politique d’investissement soutenue et qui représente jusqu’en 2027, 150 millions d’euros, soit pratiquement un Plan complet, financé par le CPER, l’État, la Région ainsi que par toutes les collectivités dans lesquelles nous sommes présents. »

2016-2018, « un effort considérable et collectif sur les ressources humaines, en sortant un an plus tôt du plan d’équilibre financier tout en poursuivant le projet scientifique et tous les projets de l’université. » Cette période correspond également à la renégociation du contrat de plan État-Région, au moment où la Champagne-Ardenne intégrait le Grand Est.

Guillaume Gellé a ainsi souhaité rendre un hommage appuyé à Philippe Richert, premier président de la Région Grand Est. Une université pluridisciplinaire, avec de fortes racines agricoles et viticoles, à l’origine du projet emblématique EXEBIO (qui consiste en la création d’un Institut International en Bioéconomie et Environnement). 2019 marque pour le président de l’Université « la première réussite à un programme investissement d’avenir (PIA), un territoire d’innovation technologique. Le début d’une longue lignée ».

C’est également l’année de tout un projet autour de la santé avec l’acquisition de simulateurs en chirurgie et ophtalmologie. 2020 est celle du 2e PIA, où l’URCA commence à « co-construire avec les acteurs de la bio-économie tout ce qui touche à l’industrie verte ». Et si le Covid a conduit l’université à fermer ses portes, l’établissement n’en a pas pour autant arrêté de tourner puisqu’il a mobilisé toute son énergie et ses moyens pour créer un laboratoire éphémère afin d’y effectuer des test covid, « jusqu’à 1 500 par jour ».

2021 marque la concrétisation du projet EXEBIO avec une enveloppe de 20,7 millions d’euros pour 10 ans « qui nous permet de dire ‘‘venez travailler avec nous, dans quelques années, nous serons parmi les meilleurs dans de domaine de la bioéconomie’’. Cette trajectoire, il faut la poursuivre », a-t-il exhorté. En 2023, c’est l’inauguration de l’extension du Pôle Santé que Guillaume Gellé a souhaité retenir avec 3 millions d’euros d’investissement.

Pour continuer le fil rouge de ses vœux, 2024 signe, certes, le départ de Guillaume Gellé mais elle est surtout celle de la création officielle de l’institut EXEBIO. En conclusion, le président de l’Université a souhaité rendre hommage « au collectif qui doit primer sur les intérêts particuliers pour que l’URCA garde ses deux missions fondamentales : la formation et la recherche, pour la placer au meilleur niveau ». Une allusion toute en finesse aux futures élections qui se dérouleront le 12 mars prochain ? Trois listes ont d’ores et déjà été constituées.