560 dossiers traités dans les Ardennes
Surendettement. L’exercice 2023 a été marquée par une évolution importante du surendettement dans les Ardennes en un an.
Le préfet des Ardennes, Alain Bucquet, a présidé la réunion plénière de la commission de surendettement des particuliers en présence de Dominique Œuf, directeur départemental adjoint des finances publiques, et de François Marbaix, directeur de la succursale ardennaise de la Banque de France. Suite à cette assemblée, ce dernier a présenté le rapport annuel d’activité 2023 ainsi que les données typologiques des dossiers traités.
Ceux-ci se sont élevés à 560 et concerne 702 personnes, soit une progression de 17,6 % par rapport à 2022, année au cours de laquelle le gouvernement avait déployé des mesures liées au « quoi qu’il en coûte ». Une tendance supérieure à celle observée au niveau régional (+7,5%) mais qui reste néanmoins inférieure de 11,3 % à la période référence de 2019, celle de la prépandémie. « La montée est tout de même plus forte dans les Ardennes en raison de la fragilité sociale de ce département où la population souffre d’un manque de formation. 54 % des personnes surendettées n’ont, par exemple, pas le baccalauréat. D’où un revenu médian assez bas par rapport à d’autres territoires. Pas étonnant dès lors que l’impact de l’inflation soit plus prononcé ici », remarque François Marbaix.
L’endettement contracté par l’ensemble des ménages surendettés s’établit à 22 millions d’euros et se répartit de la manière suivante : 36 % de dettes à la consommation, 26 % de dettes immobilières et 38 % de dettes de charges courantes et autres faute de revenus suffisants. L’endettement médian hors immobilier s’établit à 18 669 € alors qu’il est de 17 688 € dans le Grand Est.
La prédominance des couples
« Parmi les spécificités locales, on constate qu’avant d’aller consulter leur banque, les personnes surendettées préfèrent souvent trouver des solutions par elles-mêmes en contractant, par exemple, des dettes dites de cœur via des ami(e)s ou la famille. Ce n’est pas la bonne solution, c’est pourquoi on passe le message : « Poussez la porte de la Banque de France » pour déposer un dossier de surendettement. » 21% du montant global des dettes des dossiers clos ont donné lieu à un effacement total ou partiel. Le montant moyen effacé s’élevant à 16 517 €. Dans les Ardennes, la population des personnes ou ménages surendettés se caractérise par la prédominance des couples sans enfant à charge (60% des dépôts) ou des hommes seuls. « Elles ont une capacité de remboursement plus affirmée que ce que l’on peut voir au niveau national. »
Au titre de sa mission en matière d’inclusion financière pour informer, orienter et accompagner les personnes rencontrant des difficultés financières, la Banque de France conseille aux particuliers concernés de venir la consulter à son guichet au 18, avenue Georges Corneau ou de passer par un assistant social dans les quatre points de conseil budget. Des interlocuteurs qui ont vocation à traiter les situations des personnes qui n’ont plus les moyens de faire face à leurs engagements. Qu’ils soient financiers (crédits à la consommation ou immobiliers) ou liés à la vie courante (loyers, impôts, dépenses de santé, accidents de la vie, séparation…).