273 000 logements vacants dans le Grand Est
Vacation. Près d’un logement sur dix est vacant dans le Grand-Est.
Dans sa dernière analyse, l’Insee a constaté que la hausse de la vacance des logements concerne quasiment tous les départements français.
Le Grand Est, 3ᵉ région métropolitaine pour la part de logements vacants
En 2020, 273 000 logements sont vacants dans le Grand Est, soit 9,4 % des logements. Ce taux de vacance est plus élevé que dans l’ensemble de la France métropolitaine, qui compte 8,1 % de logements vacants. Dans la Meuse, la Haute-Marne, les Ardennes et les Vosges, quasiment tous les établissements publics de coopération intercommunale ont un taux de vacance supérieur à 10 %. Seule la communauté de communes Gérardmer Hautes Vosges et dans une moindre mesure celle des Hautes Vosges ont un niveau de vacance plus bas (7,1 % et 8,4 %). Ces territoires bénéficient d’une attractivité touristique et se démarquent par une forte proportion de résidences secondaires.
De plus, ces départements sont également majoritairement composés de communes rurales et de petites et moyennes villes, qui sont les types de communes les plus touchés par la vacance de logements. Dans l’Aube, la Marne, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle, le taux de vacance en 2020 approche la valeur régionale, variant entre 9,2 % et 9,5 %. Néanmoins, de fortes disparités existent selon les EPCI et leur degré d’urbanisation.
Ainsi, dans le sud de l’Aube et de la Meurthe et-Moselle, comme dans l’est mosellan, le taux de vacance dépasse parfois 12 %. À l’inverse, il est plus faible dans les communautés d’agglomération de Troyes et de Châlons-en-Champagne (7,5 % et 7,3 %), autour de Metz (Communautés de Communes Haut Chemin-Pays de Pange 4,4 %) et autour de Nancy (Communauté de Communes de Seille et Grand Couronné 5,7%). De plus, la part de logements inoccupés est très élevée dans des petites villes comme Revin (17,9 %).
La taxe sur les logements vacants étendue au 1ᵉʳ janvier 2024
La vacance des logements peut avoir des causes diverses : inadéquation de l’offre et de la demande, ancienneté, voire vétusté du logement, travaux de longue durée, litiges juridiques, désintérêt du propriétaire…Une « taxe sur les logements vacants » a ainsi été mise en place en 1999 pour les communes situées dans une agglomération de plus de 50 000 habitants situées en « zone tendue ». Ces zones présentent un fort déséquilibre entre l’offre et la demande de logements. Les autres communes, non soumises à la TLV, peuvent décider de mettre en place une taxe d’habitation sur les logements vacants (THLV). Une redéfinition du périmètre du zonage de la taxe sur les logements vacants prend notamment effet au 1er janvier 2024, faisant passer le nombre de communes concernées en France de 1 151 à 3 697. La TLV sera désormais également applicable dans des communes situées hors d’une agglomération de plus de 50 000 habitants.
Sources : Insee Analyses Grand-Est, n°173, Janvier 2024