Collectivités

17 M€ investis par la Région sur le territoire d’Ardenne Métropole

Développement. Le président de la Région Grand Est, Franck Leroy, a passé 48 heures dans les Ardennes, en visite dans les entreprises et auprès des collectivités pour évaluer les soutiens à apporter.

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Photo du projet de l'hôtel Gogaille de Charleville
L’hôtel Gogaille de Charleville sera la première implantation de la marque dans le Grand Est. (Crédit : PR)

Le président de la Région Grand Est a commencé son périple de 48 heures sur le site emblématique et patrimonial de la Place Ducale où un hôtel 4 étoiles va se concrétiser, Cour de la Criée exactement. Ce projet architectural et technique prenant place sur une ancienne friche tertiaire classée monument historique comprendra un établissement de 44 hébergements et un restaurant de 73 couverts, mais aussi deux salles de séminaires ainsi que quatre appartements (T1 et T2) visant le label tourisme meublé, implantés à quelques mètres, dans l’ancien pavillon de l’Office de tourisme.

« Avant d’entamer en septembre la préparation et l’aménagement de cet établissement, on est déjà sur les rails avec le curage, le désamiantage et la rénovation des toitures. Par le biais d’une offre chaleureuse et conviviale avec des prix proches de 150 euros, nous cherchons une clientèle touristique et de loisirs mais aussi d’affaires à majorité française (60 %°) mais aussi limitrophe et européenne (40%). L’ouverture est prévue en été 2026 après deux ans de chantier », confie l’exploitant, Hugues Van Heesewijk, co-fondateur de Gogaille, identifié il y a trois ans au terme d’un appel à manifestation d’intérêt, et qui sera locataire avant, peut-être, de devenir propriétaire.

Une quarantaine d’emplois à la clé

L’hôtel carolomacérien qui fera largement appel à un concept digitalisé devrait être le 20e établissement d’une marque déjà présente à Orléans, Tours, Limoges, Bourges, Saint-Malo et Chenonceau où elle a déjà restauré des bâtiments publics et privés anciens marqués d’histoire.

« Au total, on devrait embaucher entre 28 et 40 personnes au fil de la montée en puissance du restaurant et du taux d’occupation de l’hôtel ». En amont, cette opération « relativement complexe avec les contraintes liées aux monuments classés historiques et les avis préalables de l’architecte des bâtiments de France a bénéficié du soutien d’une large palette de partenaires tels qu’Ardenne Métropole, la Ville de Charleville-Mézières, l’ADT des Ardennes, Proteame (lequel a bénéficié d’une concession d’aménagement sur le clos et le couvert), la Banque des Territoires, la Caisse d’Epargne et le cabinet d’architectes urbanistes lillois MAES, experts en réhabilitation patrimoniale », confie Patrick Fostier, Vice-Président d’Ardenne Métropole en charge du Développement économique.

Avec un total de financements publics proche de 14 millions d’euros, la Région interviendra dans ce programme à hauteur de 8,5 millions d’euros à travers sa filiale « Foncière de Tourisme Grand Est », qui favorise l’implantation d’hôtels haut de gamme. Pour sa part, l’exploitant investira dans le mobilier, la décoration et la cuisine. « Ce projet hôtelier va contribuer au rayonnement de la Place Ducale et à l’attrait touristique des Ardennes », assure Franck Leroy.

Signature du contrat métropolitain

Dans la foulée, le président du Grand Est et Boris Ravignon, président d’Ardenne Métropole, ont signé le contrat métropolitain (2024-2028), un document à travers lequel la Région soutient à hauteur de 17 millions d’euros différents projets portés par la collectivité locale pour accélérer les transitions écologique, énergétiques et économiques. Cela concerne la réhabilitation du site de la Macérienne, la transformation de la friche Deville où sera implantée la troisième maroquinerie Hermès et seront regroupés les services tertiaires de l’ANTS et Intelcia (bientôt 1 300 personnes).

Photo de Franck Leroy et Boris Ravignon
Franck Leroy et Boris Ravignon au moment de la signature du contrat métropolitain. (Crédit : PR)

On y trouve également la constitution d’un pôle santé sur le Campus Sup Ardenne, le Plan Piscines, la réalisation d’une maison des internes, le schéma vélo avec des jonctions entre les villes et des raccordements à la Voie Verte, le futur centre d’entraînement du CSSA et aussi le développement de lieux de formations sur des métiers en tension.

« On ne s’interdit pas de profiter de toutes les opportunités », livre Boris Ravignon qui a rappelé que, sans l’aide de la Région, le Campus Sup Ardenne n’aurait pas pu voir le jour.

« Ce contrat est une somme d’ambitions très significatives qui permettra de faire face au choc démographique qui arrive avec un vieillissement attendu de la population. Cela montre le poids de plus en plus important qu’apporte la Région Grand Est à ses territoires avec des subventionnements beaucoup plus importants que par le passé. Certains projets permettent de donner un second souffle à des friches tout en préservant ou enrichissant le patrimoine industriel. Cela aidera au redressement et au rebond de ce département comme le futur plan d’Etat « Nouvelles ambitions pour les Ardennes » qui fera probablement l’objet d’un prochain déplacement du Premier ministre », annonce-t-il.