SGV : une nouvelle campagne disruptive et créative
Champagne. Le Syndicat Général des Vignerons (SGV) lance sa nouvelle campagne de communication Champagne de Vignerons, insistant sur trois classifications sensorielles : vif, fruité, intense.
Le Syndicat Général des Vignerons nous a habitué à des campagnes originales et disruptives. La dernière en date, toujours réalisée par l’agence de communication parisienne AustralieGAD et lancée début novembre, ne fait pas exception. Reprenant les codes qui ont fait son succès – la mise en avant de vignerons en activité associés à un environnement cassant les codes – la nouvelle édition met en scène trois vignerons ambassadeurs de leur terroir dont le champagne correspond à trois profils gustatifs différents : vif, fruité ou intense. Avec comme fil rouge celui de la créativité, l’agence AustralieGAD a voulu faire appel à un fashion designer, Samuel François, pour élaborer des vêtements rendant hommage aux créateurs que sont aussi les vignerons, sublimés par les photographies de Théo de Gueltzl.
On y retrouve ainsi le métal de la cuverie, la vigne du vignoble et le verre des bouteilles en cave comme une fusion entre les éléments. « Nous avons réfléchi à la manière de mettre en avant les différents caractères, et ce, de manière spectaculaire », indique Philippe Boucheron, directeur de la création chez AustralieGAD. « Et plutôt que de faire poser les deux vigneronnes et le vigneron, comme on l’a déjà vu mille fois, nous avons cherché à les sublimer et nous nous sommes dit : quoi de mieux que de les associer à d’autres créateurs ? » Le SGV par la voix de son président, Maxime Toubart, se dit « une fois de plus ravi de cette campagne. La bannière collective Champagne de Vignerons a trouvé sa place et continue de conquérir de nouveaux marchés ».
Un accompagnement du vigneron et du consommateur
« Champagne de Vignerons, personne n’en parlait il y a 20 ans. Aujourd’hui, il est entré dans l’univers du champagne aux côtés des grandes Maisons. C’est essentiel pour nos équilibres interprofessionnels et l’émancipation du vignoble », insiste Maxime Toubart. « L’idée était de faire quelque chose de vrai, d’authentique, qui nous ressemble », assure pour sa part Jean-Christophe Delavenne, co-rapporteur de la commission Soutien à la commercialisation du SGV. Cette campagne est en effet destinée à amener les champagnes de vignerons vers le plus grand nombre, en y apportant une grille de lecture facilitant le choix du consommateur, parmi les nombreuses références existantes. Pour marquer les esprits, le SGV a donc axé sa communication sur la « segmentation des caractères ». « C’est vrai qu’il y a une diversité de savoir-faire, de terroir, de méthode. nous sommes 4 000 vignerons et coopératives réunis sous la bannière Champagne de Vignerons. Cette diversité est une force, pour autant, nous avons souhaité aiguiller le consommateur vers trois caractères. Nous avons ensuite travaillé sur un profil sensoriel à l’aide de 10 adjectifs qui viennent en plus caractériser les champagnes », explique Clotilde Chauvet également membre de la commission Soutien à la commercialisation. Cette classification a déjà été testée lors de la précédente campagne auprès des professionnels et elle s’avère « être un réel succès qui facilite la lecture des champagnes ».
Atteindre une nouvelle clientèle et démocratiser le champagne de vignerons partout en France mais aussi à l’étranger est l’objectif principal de cette nouvelle campagne qui se déploie dans la région, à Paris ainsi que chez de nombreux cavistes. « Dans le monde du vin, on achète une marque, une appellation, une année… Avec la segmentation, ce que l’on souhaite, c’est identifier plus facilement le choix du consommateur grâce à un outil accessible », fait savoir le président du SGV. Outil utilisé aussi bien par les cavistes que par les sommeliers dont la lecture des attentes du client est facilitée tout comme l’expérience œnologique. Cette troisième campagne (dont le coût s’élève à 4M€ en comptant tout l’écosystème, de la création à la diffusion) sera diffusée durant trois ans.