Sécurisation des vendanges, les services de l’Etat et les gendarmes mobilisés dans l’appellation Champagne
Viticulture. Les gendarmes mènent diverses actions pour surveiller le vignoble, accompagner les professionnels, contrôler le respect de la réglementation, faire cesser les troubles à l’ordre public et renseigner la population, entre autres missions.
Gendarmes locaux, cavaliers de la Garde Républicaine, brigade mobile Gend’Viti… Chaque année, le dispositif de sécurisation des vendanges fait l’objet d’un déploiement de forces de gendarmerie assez conséquent pour faire face à l’afflux massif des renforts de vendangeurs en quelques jours seulement dans la région.
« Les vendanges sont un moment particulier en Champagne où plus de 100 000 personnes sont impliquées sur le territoire de l’appellation pendant une période très courte. C’est ce qui justifie cette présence accrue de la gendarmerie, qui vient en appui des autres services de l’Etat (URSSAF, inspection du travail, douanes…) qui sont fortement mobilisés au cours de cette période intense », souligne le préfet de la Marne, Henri Prévost, venu superviser une vaste opération de contrôle dans les vignes sur le territoire de Aÿ-Champagne.
Coopération avec la filière
Un dispositif qui s’inscrit dans le cadre du plan champagne 2.0, qui fait l’objet d’un partenariat entre l’Etat, les forces de l’ordre et la filière Champagne, par l’entremise de l’interprofession. Le plan prévoit notamment la formation des gendarmes aux spécificités de la filière et des vendanges en particulier.
« Chaque gendarme est formé à la connaissance du secteur d’activité et de la région et dispose d’un certain nombre d’interlocuteurs privilégiés chez les viticulteurs locaux », explique le Colonel Romuald de la Cruz, commandant du groupement de gendarmerie départementale de la Marne. Au cours des trois semaines de récolte, les gendarmes locaux sont donc renforcés par les cavaliers de la Garde Républicaine, les réservistes du département et les gendarmes mobiles de l’escadron de Reims.
Ils réalisent aussi de nombreuses interventions hors vignes, sur la route ou dans des logements de vendangeurs indignes et insalubres. « Au-delà des contrôles dans les vignes, la période des vendanges étant aussi source de nombreux transits sur les routes, nous effectuons aussi beaucoup de missions de lutte contre l’insécurité routière », poursuit le Colonel, qui aimerait élargir le dispositif de coopération au monde de l’agriculture, également très présent en région.