Les belles bouteilles pèsent plus du tiers des exportations
Champagne. Plus d’une bouteille de Champagne exportée sur trois est une bouteille autre que les bruts non millésimés. Les qualités concernées sont globalement en nette progression entre 2019 et 2021, notamment les millésimés (+52%) et les rosés (+28%). En stagnation (-0,4%), les cuvées de prestige pèsent cependant 16% des exportations.
Comparativement à 2019, les exportations, près de 180 millions de bouteilles en 2021, ont augmenté de 15% en volume et de 17% en valeur (3,7 milliards d’euros). Sur la totalité du marché mondial, elles pèsent 56% des volumes et 63% du chiffre d’affaires. Historiquement, l’exportation a dépassé le marché français, en 2012 en valeur et en 2017 en volume. Face à un marché français en recul récurent depuis 2011 (-37% entre 2011 et 2020 et -0,7% en 2021 par rapport à 2019), l’exportation confirme être le bon cap pour la valorisation, avec un écart conséquent sur le prix moyen de la bouteille expédiée (aux alentours de 14,5 euros en France et 21 euros à l’exportation). En dehors de cette distinction entre destinations, la valorisation du Champagne se lit dans la globalité du marché : en volume (320 millions de bouteilles et +7,7%), en valeur (5,7 milliards d’euros et +12,5%).
Les bouteilles à l’exportation se vendent plutôt bien et les volumes de belles bouteilles progressent mieux. Le bilan 2021 en atteste : + 9% pour les bruts non-millésimés, + 27% pour les rosés, + 52% pour les millésimes, mais -0,4% pour les cuvées de prestige, lesquelles pèsent cependant en valeur près de 16% des exportations, contre 13% pour les rosés, 64% pour les bruts non-millésimés et 1,7% pour les millésimes. Les cuvées de prestige pèsent trois fois plus en valeur qu’en volume.
Les bruts non-millésimés en Australie et en Belgique
Si l’on considère les tendances des principaux marchés du Champagne à l’exportation, les écarts par qualité (brut, rosé, cuvée spéciale et millésimé), d’un pays à l’autre sont très importants. Pour les bruts non-millésimés, ils vont de 46% du total des achats pour le Japon à 87% pour la Belgique et 85% pour l’Australie. Près d’une bouteille sur cinq vendues aux Etats-Unis en 2021 est un Champagne rosé. Les autres gros consommateurs de rosé sont l’Allemagne (16,8% du total des différentes qualités importées), le Royaume-Uni (14,5%), l’Espagne (13,8%) et le Canada (13,6%).
Les cuvées de prestige en Asie
Elles pèsent globalement 16% des exportations, les cuvées de prestige sont fortement choisies par le monde asiatique, Chine, Hong-Kong et Taïwan (32%) et le Japon (31%), loin devant l’Italie (20%), la Suisse (19%), les USA (15%) et l’Espagne (14%). Le Champagne millésimé occupe moins de 2% des exportations. Les achats de ce type concernent proportionnellement le marché scandinave (5%), le monde chinois (2,7%), l’Italie (2,4%), l’Australie (2,2%), ou encore le Royaume-Uni et la Suisse (2%).
Un prix moyen de la bouteille en hausse de 7%
En quinze ans le prix moyen constaté de la bouteille de Champagne à l’exportation a augmenté de 18%. Il a augmenté de 7% entre 2019 et 2021. Ce prix moyen et ses fluctuations dépendent du mix-produit, c’est-à-dire à la fois de l’augmentation du produit et de la composition, par qualité, des achats de chaque pays. Pour les grands marchés du Champagne, au bilan 2021, on constate un écart de 31,7 euros par bouteille pour la Chine à 16,2 euros pour la Belgique, en passant par 23,2€ pour les USA, 25,7€ pour le Japon, 16,9 € pour le Royaume-Uni ou 18 € pour l’Allemagne. Entre 2019 et 2021, ce prix moyen de la bouteille a fortement augmenté en Asie ou en Australie, il a baissé aux Etats-Unis, en Suisse et en Espagne.
Sources : CIVC, Bulletin des expéditions 2021.