Automobile

Renault ressuscite la R5

Nouveauté. Coucou, la revoilà ! La pimpante citadine, star des années 70, revient en version moderne et 100% électrique. Une « R5volution » dévoilée en ouverture du salon de Genève.

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Photo de la Renault R5
Comme un air de... R5. Indiscutable. (Crédit : DR)

C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, parait-il. Luca de Meo, le directeur général du Groupe Renault, connait-il cet adage venu de la France profonde ? En tout cas, le sémillant patron Milanais maitrise la recette. C’est lui qui a été à l’origine de la renaissance il y a une quinzaine d’année de la Fiat 500. Un succès. Il récidive avec la R5, symbole national de la petite voiture populaire des années 70, produite à 9 millions d’unités et n°1 des ventes pendant une décennie. Avec un crédo formulé par Luca de Méo : « inventer le meilleur petit véhicule électrique au monde pour accompagner des millions d’européens sur le chemin de la transition énergétique. ». Et écrire une nouvelle page de l’histoire du constructeur un demi-siècle après la Renault 5.

Chez Renault, on a compris qu’une voiture n’est pas un simple objet motorisé roulant. Alors, on parle beaucoup d’amour, Luca de Meo, le premier : « Certains produits sont magiques. Pas besoin de discuter des semaines, tout le monde est toujours d’accord sur ce qu’il faut faire. Quand les équipes font revivre une voiture qui a laissé de si bons souvenirs, elles y mettent beaucoup d’amour. C’est bon signe pour la suite, car le client reconnaît, voit cet amour dans la voiture. » Développée en seulement trois ans à partir de la plate-forme inédite AmpR Small, la R5 E-Tech electric misera d’abord sur son style, qualifié de « joyeux » par Gilles Vidal, le directeur du design de la marque, dont les équipes ont cherché à créer « une voiture pétillante, énergique et pop ». Si la référence à la R5 originelle est évidente, Gilles Vidal refuse cependant toute tentative de céder à la « nostalgie » et au « vintage ».

Il n’en reste pas moins vrai que si la R5 E-Tech suscite autant d’intérêt, c’est parce qu’elle fait explicitement référence à son aînée. Ou à ses aînées avec une combinaison subtile entre les R5, Super 5 et autres R5 Turbo. Pour ne froisser personne, on parlera d’interprétation Les projecteurs avant, les feux arrière verticaux, les ailes gonflées, la grille d’aération sur le capot, les couleurs acidulées, jusqu’aux coins arrondis des dalles numériques de la planche de bord : les références esthétiques à son ainée sont nombreuses. Le résultat est réussi. Cette petite voiture « coup de cœur » de moins de quatre mètres de long (3,92 m), bien campée sur ses roues de 18 pouces, fait immédiatement envie.

À partir de 25 000€

Comme elle est de son époque, la R5 E-Tech est évidemment 100% électrique avec un bloc dérivé de celui des Mégane E-Tech et Scénic E-Tech en version plus compacte utilisant la technologie synchrone à rotor combiné, particulière à la marque, qui permet de se passer de l’emploi de terres rares et limite son impact environnemental. Trois niveaux de puissance sont prévus : 70kW (95ch), 90kW (120ch) et 110kW (150ch) avec une autonomie variant de 300km à 400 km environ, selon la puissance de la batterie (jusqu’à 52 kWh). Renault avait présenté en 1972, une première R5 électrique. Son autonomie ne dépassait pas 110 km !

Photo de l'intérieur de la Renault R5
Grands écrans surélevés pour une planche de bord 100% numérique. (Crédit : DR)

La recharge étant toujours une préoccupation majeure pour ceux qui envisagent de passer à la voiture électrique, Renault a développé un ensemble de services via l’éco-système Mobilize pour rassurer et apporter des solutions simples et concrètes, en particulier en matière de facilité de branchement et de paiement sécurisé. Disposant d’une multitude d’aides à la conduite venues du segment supérieur, la R5 E-Tech promet également d’être confortable, une tradition Renault, et agréable à conduire avec sa direction directe et son train arrière multi-bras. Son poids limité à 1500kg, une valeur raisonnable pour une voiture électrique, devrait lui aussi contribuer au plaisir de conduite, ce n’est pas encore interdit pour le moment...

La R5 E-Tech est aussi « made in Europe » et particulièrement de France avec deux épicentres à Douai et Cléon, site historique de la marque. Ce n’est pas un détail négligeable. Elle promet aussi d’être accessible pour une voiture électrique avec un tarif de base de l’ordre de 25 000€.