Automobile

ID.3 GTX Performance : le feu sous la glace

Nouveauté. Comme son nom le suggère, le compacte électrique dispose du bloc le plus puissant jamais conçu par Volkswagen : 326ch aux roues arrière. Attention, ça décoiffe.

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  • Photo de l'ID.3 GTX
    L’ID.3 GTX Performance cache son jeu en dépit d’éléments de carrosserie spécifiques. (Crédit : DR)
  • Photo de l'intérieur de l'ID.3 GTX
    (Crédit : DR)

Des chevaux en veux-tu en voilà : ce n’est pas un problème avec les moteurs électriques. Il suffit de demander ! C’est plus simple que de tirer davantage de puissance d’un moteur thermique. Au point qu’on voit des SUV électriques frôler les 600 ch sans que personne ne s’en étonne. Si le châssis et le freinage suivent, pourquoi s’en priver...

Avec l’inédite ID.3 GTX Performance, VW semble avoir voulu réinventer les versions GTI Club Sport de la Golf dont l’ID.3 est plus ou moins le pendant en 100% électrique. Avec une promesse suggestive : « C’est le modèle électrique Volkswagen le plus sportif jamais conçu ». Un chiffre résume tout : 326 ch (240 kWh). C’est 41 ch (30 kWh) de plus que la « simple » version GTX qui n’est pas pour autant avare en la matière. Ce n’est pas rien ! Le constructeur fait le parallèle avec ses moteurs V6 turbo les plus puissants en mettant en avant un couple de 545 Nm, nettement supérieur. Et rare sur une berline compacte. Les performances qui en découlent sont élevées avec des accélérations éloquentes : 0 à 100 km/h en 5,7 secondes. VW a été jusqu’à repousser à 200 km/h la limite de vitesse maxi, les 100 % électriques étant bridées pour ne pas trop gaspiller d’énergie.

C’est anecdotique mais cela exprime la volonté du constructeur de faire de la GTX Performance un modèle à part dans sa gamme électrique. Comme sur les autres membres de la famille ID.3, récemment restylée et améliorée sur de nombreux points, la transmission de la puissance se fait sur les roues arrière. « En toute souplesse » promet VW. Et sans crainte pourrait-on ajouter, une multitude de garde-fous électroniques veillant au grain pour pallier les excès éventuels des conducteurs.

À nouveau moteur, nouvelle batterie. Elle dispose d’une capacité nette de
79 kWh, prend place dans le plancher multicouches au centre du châssis pour abaisser le centre de gravité et mieux répartir la charge entre les deux essieux. C’est le gage d’un comportement routier plus efficace et plus sportif. Le constructeur met avant une autonomie conventionnelle jusqu’à 594 km. Une valeur théorique pour une voiture ultra sportive si on souhaite profiter pleinement de ses performances. Cette batterie lithium-ion est capable de récupérer jusqu’à 185 kW de puissance sur une borne de recharge rapide. Il suffit de 26 minutes pour passer de 10 % à 80 % d’autonomie. De quoi avoir envie de profiter sans arrières pensées du potentiel de l’ID.3 GTX Performance.

Un châssis adapté pour plus de plaisir au volant

Le châssis et les liaisons routières de l’ID.3 GTX ont été adaptées pour faire face à ce surcroit de puissance. C’est le cas des suspensions, de l’essieu multi-bras arrière et de la direction progressive. Le système optionnel de régulation adaptative du châssis a été peaufiné avec des capteurs supplémentaires pour agir plus efficacement sur les réglages des amortisseurs.

Extérieurement, il faudra avoir un oeil acéré pour distinguer l’ID3 GTX Performance des autres modèles de la gamme. Une nouvelle grille de calandre noire à motif de losanges, des blocs optiques exclusifs, partagé avec la GTX « normale » : c’est à peu près tout. Chez VW, la discrétion est une seconde nature. Des roues de 20 pouces optionnelles sont proposées tout comme la possibilité de personnaliser la présentation intérieure, récemment améliorée qualitativement sur l’ensemble de la famille ID.3. Le tarif auquel est affiché cette ID.3 électrisante est une vraie bonne surprise : 47 990 €. Elle a droit au bonus écologique, tant qu’il existe encore et elle est même moins chère que son équivalent thermique.

Vient l’immanquable question des esprits cartésiens : à quoi ça sert de disposer de 326 ch, électriques ou pas, dans le contexte routier actuel ? Qu’il s’agisse d’une berline musclée, d’un coupé sportif ou d’une supercar, la réponse est la même : objectivement à rien. Mais on sait qu’en matière d’automobile comme dans les autres domaines de la vie, nous ne sommes pas exclusivement guidés par la rationalité. Sinon, cela se saurait...