Automobile

DS n°8 : quitte ou double

Nouveauté. L’inédit vaisseau amiral 100% électrique de DS Automobiles ambitionne de se hisser au niveau des références premium de sa catégorie en incarnant le haut de gamme à la française.

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Photo de la DS n°8
Silhouette soignée de crossover coupé et habillage bicolore pour la DS n°8 (Crédits : DR)

Les marques automobiles françaises ont-elles une légitimité dans le haut de gamme, déserté par la plupart des constructeurs généralistes ? Ce n’est pas une question de qualité, mais avant tout d’image face aux spécialistes premium. Les derniers exemples en date, la Renault Vel Satis et la Citroën C6, ont été des échecs commerciaux. Quant à la classique berline DS9, assemblée en Chine, ses chiffres de production sont restés confidentiels : à peine plus de 7 000 unités de 2021 à 2023. Autant dire que le contexte est difficile pour les prétendantes.

Pas de quoi faire renoncer DS Automobiles, qui revient s’aventurer dans le monde huppé du premium sur roues avec une inédite DS n°8, un crossover exclusivement électrique qui joue une partition différente de ses rivales potentielles pour tenter de séduire en se démarquant. Le choix de se décaler apparaît pertinent sur le principe. Reste à savoir s’il sera compris par les clients. Dans ce domaine, comme dans d’autres, la vérité se situe dans le niveau de remplissage du carnet de bons de commande. Le reste n’est que littérature…

Un point crucial pour la jeune marque française qui peine à s’imposer, avec pour seul véritable succès la DS3, lancée en 2010 et jamais remplacée. Près de 15 ans après sa naissance et une décennie après être devenue une marque à part entière, l’heure de vérité approche. Celle des comptes aussi, au moment où la galaxie Stellantis est en plein remue-ménage après le départ brutal de Carlos Tavares.

Une forte personnalité

Le nom choisi pour la DS n°8 est à lui seul une indication de la volonté de la marque de se situer du côté du luxe. Ce « n° », adopté par les futurs modèles de la marque, fait référence au n° 5 de Chanel, le parfum le plus vendu dans le monde et l’expression olfactive de la quintessence du style français. À charge pour la DS n°8 d’incarner « l’art du voyage à la française », comme le proclame le constructeur…

Concrètement, cette ambassadrice de la France automobile se présente sous la forme d’un élégant crossover coupé 5 portes (4,82 m de long et seulement 1,58 m de haut) à la silhouette travaillée dans le moindre détail, matérialisée par une aérodynamique de référence (Cx de 0,24) et un profil pur avec une ligne de pavillon fluide. La face avant apparaît plus chargée avec une inédite (fausse) calandre lumineuse optionnelle, le logo DS éclairé, des feux de jour verticaux en « V » et de fins projecteurs à huit LED en forme de clous de Paris. Il s’en dégage une forte personnalité. De dos, où l’on peut lire son identité complète sur le hayon, la DS n°8 se distingue par ses feux verticaux, inspirés de ceux du concept Aero Sport Lounge, qui, dixit DS Automobiles, la rendront reconnaissable à 100 m. L’ensemble peut être habillé d’une peinture bi-ton, avec un pavillon et un capot contrastés, comme un rappel des chefs-d’œuvre de l’automobile française de l’entre-deux-guerres.

Talent et savoir-faire

Cette volonté de sortir du rang se retrouve à bord, tant par le choix des matériaux et revêtements que par le design. On remarque l’inédit volant à quatre branches en X, vu sur plusieurs concepts DS, le grand écran central de 16 pouces ou encore les sièges cossus à motif bracelet montre, un des signes distinctifs de la marque, disposant à l’avant d’un chauffe-nuque ou encore les contre-portes en aluminium abritant une partie des haut-parleurs du sophistiqué système audio Focal… Une ambiance exclusive. Avec son empattement de 2,90 m, la DS n°8 propose un espace intérieur généreux, digne de ses ambitions de grande voyageuse.

Photo de la DS n°8
Luxe, confort et raffinement à bord. (Crédits : DR)

Premier modèle de l’ère 100 % électrique du constructeur, la DS n°8 est déclinée en trois niveaux de puissance : 230, 245 et 350 ch, avec pour cette dernière un pic temporaire jusqu’à 375 ch et une traction intégrale permanente. Largement de quoi tenir son rang. Les deux niveaux de capacité des batteries « made in France » : 74 kWh et 97,2 kWh, autorisent une autonomie variant de 572 à 750 km conventionnels pour la version 245 ch. Promesse de DS : « C’est le seul véhicule de sa catégorie capable de parcourir les 450 km de Paris à Lyon sans avoir besoin d’être rechargé ». Sur une borne rapide, il suffit de 27 minutes pour passer de 20 % à 80 % d’autonomie. Suspensions actives pilotées par une caméra assurant un confort optimal, système « one pedal » permettant « d’oublier » la pédale de frein, affichage tête haute étendu, une multitude d’aides à la conduite de dernière génération dont une caméra infrarouge permettant de détecter des obstacles la nuit jusqu’à 300 m, des services connectés très complets avec reconnaissance vocale et Chat GPT et une infinité d’applications : la DS n°8 se situe au meilleur niveau du marché pour faciliter la vie de ses utilisateurs. Aucun doute, les équipes de DS Automobiles ont mis tout leur savoir-faire et leur talent pour concevoir la meilleure voiture française de sa catégorie. Aux clients de décider si la proposition leur convient. Il en va de l’avenir de DS.